1) L'insuffisance du parc immobilier
En 1897, le docteur Peton
lance une enquête sur le logement. Le docteur Simon, Etude
médicale sur la ville de Saumur et l'Ecole d'Application
de la Cavalerie..., Milon Fils, 1898, p. 158-159, en donne
les résultats les plus frappants : 273 ménages
regroupant 1 496 personnes sont logés trop à
l'étroit, soit le 1/10 ème de la population
de la ville. La situation est dramatique pour 141 familles, composées
de 4 personnes et plus, qui disposent seulement d'une pièce
unique. Ce remarquable ouvrage apporte une foule de précisions
tout aussi navrantes sur les conditions d'hygiène de ces
logements.
Depuis cette époque, on a peu construit dans la ville,
avant tout des résidences pour familles aisées dans
les beaux quartiers et des maisons de rapport à l'intention
des officiers. Pendant la guerre, un moratoire des loyers a été
accordé aux familles de mobilisés ; ensuite,
les loyers ont été bloqués. Ces louables
mesures sociales n'encouragent pas les propriétaires à
investir, alors que les 2/3 des logements sont en location.
Jean Hénin, recruté comme « ingénieur-voyer »
le 8 novembre 1925, énumère en 1931 les îlots
insalubres : toute la façade sud de la rue Jean-Jaurès,
en partie troglodytique, la façade est de la Grande-Rue,
la façade ouest de la rue Duplessis-Mornay, touchée
par des éboulements répétitifs, le dernier
îlot de quatre logements sur
la partie sud de la place Saint-Pierre ( acheté
par la ville et détruit ), la cour d'Offard et la
rue Basse-Censier ( secteurs touchés en outre par
des inondations ). L'agglomération présente
de véritables bidonvilles : la cité des Capucins,
improvisée entre le bras des Sept-Voies et la rue Montcel,
détruite par un incendie en 1935 ; la cité
Saint-Jacques, située route de Rouen, sur le territoire
de Saint-Lambert-des-Levées. Dans ces conditions d'insalubrité,
une quarantaine d'habitants meurent chaque année de la
tuberculose au cours de l'Entre-deux-guerres.
La pénurie des logements est une des causes du marasme
démographique. Des Saumurois partent s'installer sur Bagneux,
Saint-Hilaire-Saint-Florent et Saint-Lambert-des-Levées.
En sens contraire, l'Ecole de cavalerie, renforcée par
le train, atteint l'apogée
de ses effectifs ; même si elle héberge
le plus gros de ses célibataires, près de 630 ménages
cherchent à se loger en ville, les familles aux soldes
médiocres des sous-officiers et des cavaliers de manège
trouvent difficilement un gîte.
2) La période des hésitations
Ce problème, aigu
à Saumur, se pose dans toutes les villes françaises.
Dès le 23 décembre 1912, la loi Laurent Bonnevay
autorisait les collectivités locales à construire
des Habitations à Bon Marché, mais sans prévoir
d'aide de l'Etat. La ville de Cholet avait ouvert son office en
1922. La municipalité Astié discute de cette création
le 27 mars 1925 ; apparemment peu motivée, elle ne
fait rien « en raison de difficultés administratives ».
La nouvelle majorité Amy manifeste plus d'ardeur.
Le 6 novembre 1926, alors qu'elle discute de l'achat de la caserne
Feuquières, elle projette d'y implanter des « habitations
à bon marché » et elle met en place une
sous-commission chargée d'étudier la création
d'un office municipal d'HBM. Les ambitions sont pour l'instant
modestes ; un crédit de 25 000 F est mis à
la disposition du futur organisme. Ce premier projet, fort vague,
n'aboutit pas ; le Conseil, effrayé par l'ampleur
des travaux, renonce à créer des HBM dans la caserne
Feuquières, mais il y héberge neuf sous-officiers
sans aménagements spéciaux.
3) La création de l'Office Public d'H.B.M.
Malgré l'abandon
de son premier projet, la sous-commission s'est réunie
à maintes reprises, souvent en présence de Robert
Amy. Elle recourt aux explications du premier adjoint de la ville
de Thouars. L'architecte de la ville, Jean Hénin, lui propose
une première tranche de travaux sur un terrain de 3 500
m2, qui serait donné par l'Ecole de Viticulture, à
l'angle de l'avenue Victor-Hugo et du chemin vicinal n° 4
( ultérieurement recalibré, élargi et
rebaptisé " rue Lamartine " le 19 mai
1931 ). Le projet comporte 5 maisons doubles, soit 10 logements
de 3 pièces, plus une cuisine et des w.c. Des esquisses
de maisons sont dressées par Jean Hénin et par l'architecte-adjoint
Louis Avisseau ; ils s'associent tous les deux pour tracer une
vue générale de la cité-jardin, qui est conservée
au château.
Le Conseil municipal du 10 février 1928 adopte ce
projet et lui affecte une somme de 100 000 F, ce qui est
encore bien maigre, puisque le premier devis se monte à
343 875 F ( A.M.S., 1 D 41 ). En
tout cas, ce même jour, le Conseil décide à
l'unanimité la création d'un O.P.H.B.M. et désigne
six de ses membres pour participer à son administration,
deux élus de la droite, Alfred Pichard et Francis Poisson,
deux radicaux, Léon Richard et le docteur Seigneur, deux
socialistes, Charles Lenué et René Chaix.
Les choses traînent un peu, car il faut coopter d'autres
membres, des administrateurs désignés par les institutions
financières associées aux projets et des personnalités
qualifiées désignées par le préfet
( A.M.S., 4 Q 7 ). L'Office Public d'H.B.M.
de Saumur est créé officiellement le 25 avril 1929
par un arrêté signé du président de
la République, Gaston Doumergue. Dans la pratique, il commence
à fonctionner dès le conseil du 19 mars 1928, qui
en reparle deux ou trois fois par an.
Même s'il s'agit d'un office à gestion autonome, la nouvelle structure apparaît d'abord comme une affaire municipale. Son siège social est à l'hôtel de ville ; son premier président est Auguste Courtoison, receveur des postes retraité et, en 1935, adjoint au maire ; son premier directeur est Jean Hénin, à l'évidence la cheville ouvrière des projets ; Prault, le receveur municipal, tient les comptes. La commune est à la base des montages financiers : elle accorde à l'office des subventions importantes, 869 000 F, le 12 septembre 1930, ainsi que quelques autres ; le 12 février 1931, elle se porte garante des emprunts contractés auprès du Crédit immobilier et autres organismes bancaires, pour plus de 6 millions de F. Un autre apport est souvent oublié : au Conseil municipal du 28 septembre 1931, il est fait état de deux subventions de 106 147,50 F et de 122 000 f, accordées par les autorités militaires aux HBM ; l'armée acquiert en conséquence des droits sur une partie des maisons.
La décision de créer des HBM a été prise avant la loi Loucheur, qui, adoptée à la quasi-unanimité de la Chambre le 3 juillet 1928, encourageait et parfois subventionnait la construction de 200 000 maisons HBM sur cinq ans et de 60 000 appartements locatifs à loyer moyen, qui organisait également la structure des lotissements. Cette loi Loucheur a pu encourager l'office de Saumur à se lancer dans des projets plus vastes ; elle a surtout fait naître des lotissements privés, car son but principal était de favoriser l'accession des gens modestes à la propriété de leur logement.
4) Le lotissement des Moulins
Appelé également « cité Cristal », parfois « village suisse » ou « cité-jardin », en référence aux colonies rurales imaginées par Howard ( encore qu'ici les terrains soient minuscules ), le lotissement des Moulins est une réalisation de l'architecte Victor-Pierre Brunel.
Les deux maisons jumelles
sont construites en moellons, béton et briques. Selon le
style en vogue à cette époque, les arcades de l'entrée,
les faux colombages d'inspiration normande, les couleurs vives
leur donnent une allure pimpante. Le toit en tuiles mécaniques,
véritable hérésie contre la tradition locale,
a tout pour susciter l'ire des architectes des bâtiments
de France ; selon les dires de quelques vieux Saumurois, la municipalité
aurait interdit l'ardoise afin de punir les entreprises de Trélazé
en plein conflit social ; je n'en ai trouvé aucune
confirmation ; en tout cas, ces toits aux couleurs vives
relèvent de la tradition des pavillons de banlieue.
Le lotissement est raccordé au service d'eau, au
réseau électrique, au gaz de ville et au tout-à-l'égout.
Les waters ne sont plus au fond du jardin, sans être intégrés
dans les appartements, ils sont implantés auprès
de la porte d'entrée ( depuis, on a souvent enclos
le vestibule, afin de réunifier les lieux de vie ).
Comme il fallait maintenir les loyers à un niveau très
bas, les concepteurs ont prévu un confort rudimentaire.
Pas de circuit d'eau chaude ; aucun moyen de chauffage installé,
seulement des cheminées. Bien sûr, pas de salle de
bains, la cuisine sera multi-usages ; trois pièces
et un grenier, le premier étage étant desservi par
un escalier intérieur.
Malgré cet espace bien réduit pour des familles
nombreuses, les premiers occupants s'y trouvent bien et y restent
souvent toute leur vie ; ils apprécient le cadre de
verdure, tout en regrettant la taille réduite des jardins
et l'infertilité du sol.
Le lotissement est réalisé en deux étapes. Le projet primitif est agrandi à 12 maisons jumelles alignées le long de la rue Lamartine, dont voici les façades :
La façade arrière
des deux maisons est plus sobre, tout en comportant des éléments
décoratifs.
Le 8 décembre 1930, le Conseil municipal ( A.M.S.,
1 D 42 ) donne à l'O.P.H.B.M. une bande
de terrain de 60 m de largeur prise sur la station viticole, afin
d'y construire 12 grandes maisons, selon des dispositions identiques.
Les travaux s'achèvent vers juillet 1932 ; la commune
prend possession des rues nouvelles, dont les noms ont été
arrêtés par l'office. Voici une vue générale
des 18 maisons du lotissement, soit 36 logements, peu après
leur achèvement :
Les six maisons, assez serrées, longeant la rue Lamartine sont à gauche ; vers le bas, les quatre façades sur la rue Cristal, dirigées vers trois orientations différentes ; à droite, la station viticole, puis le clos Coutard, encore en vigne.
Pour la localisation de
ces divers lotissements, voir plan
grand format sur les réalisations urbaines de 1918 à
1939.
Voir également les commentaires d'Arnaud Bureau,
Saumur, urbanisme, architecture et société,
303, 2010, p. 379 et 381-382.
5) Le lotissement des Violettes
Le lotissement des Violettes
est plus difficile à réaliser que le précédent.
Le terrain n'est pas donné par la ville, il faut l'acheter
en partie à la Société des Verreries du Saumurois,
qui n'est guère accommodante ; une tranche est acquise
en février 1930 pour 50 000 F, puis un espace complémentaire
en septembre 1931. L'emplacement choisi est situé loin
de la ville ancienne et présente une forte déclivité.
En octobre-novembre 1931, des chômeurs sont employés
à des travaux de déblais et de talutage ; les
terres retirées sont déposées, en partie
sur le lotissement, en partie dans la Boire Quentin, en partie
sur le lotissement du Parc Becquart.
Les travaux progressent bon train. L'Echo saumurois
du 16 novembre 1932 rapporte que 54 pavillons, construits en un
an par l'entreprise angevine Brochard, viennent d'être inaugurés
et attribués à des sous-officiers et à des
cavaliers de manège ; une cérémonie
de remise des clefs, présidée par le général
de La Laurencie, s'est déroulée dans l'avenue du
Maréchal-Joffre. L'ensemble des 104 logements de la cité
des Violettes est achevé vers la fin de l'année,
et complété par un petit lotissement privé,
la cité des Verreries.
Les architectes Louis Avisseau et Alexandre Bourge ont conjointement
dressé les plans des pavillons, qui présentent tous
le même style, certains étant seulement un peu plus
grands.
En raison de la pente du sol, ils ont construit des maisons jumelles en hauteur, qui disposent d'une cave et d'un grenier plutôt vastes, mais où l'espace habitable est réduit. L'ensemble est moins élégant que la cité des Moulins ; l'entrée ne repose pas sur des arcades, mais sur un simple poteau de bois ( les HLM l'ont depuis enclose de manière à former un petit vestibule vitré ). Les maisons donnent souvent sur la rue, si bien que le quartier n'a pas l'allure d'une cité-jardin.
Afin de gagner de l'espace, il n'y a pas d'escalier intérieur, on accède au premier par un escalier métallique placé à l'arrière ( et récemment remplacé par l'O.P. H.L.M. ).
Voici l'ensemble de la réalisation photographiée vers 1959. L'école maternelle des Violettes apparaît à gauche, au-dessous du lotissement. De chaque côté, des constructions H.L.M. d'après guerre et, à droite, l'école Jacques-Prévert. En bas, l'usine du S.E.I.T.A., aujourd'hui musée des Blindés, qui a remplacé la verrerie.
6) Les lotissements privés
Entraînés
par la réalisation des HBM et désireux de bénéficier
des prêts sans intérêt et de quelques primes
prévus par la loi Loucheur, des promoteurs privés
créent des lotissements, qui doivent être autorisés
par le Conseil municipal ( A.M.S., cote provisoire :
O 28 ).
Le projet le plus abouti émane du conseiller municipal
Joseph Vidal-Poisson, propriétaire d'un grand terrain sur
la rue Beaurepaire, occupé par un jeu de boules le long
de la rue et par un jardin à l'arrière. Le lotissement,
de 12 parcelles assez étroites, est autorisé en
février 1931 et construit par l'architecte Alexandre Bourge
( qui s'installe au n° 2 ). L'ensemble, assez homogène,
présente des façades anguleuses et cubistes d'une
intéressante originalité. La voie centrale est intégrée
dans le domaine public le 29 janvier 1932, sous le nom d'impasse
Combier, ce choix d'un maire anticlérical n'ayant rien
pour plaire au très pieux Vidal-Poisson.
Dans les autres lotissements, les promoteurs se contentent
de découper les terrains et d'aménager la voirie ;
les acquéreurs gardent le choix de leur architecte et des
dispositions de leur maison, ce qui aboutit à tous les
styles alors en vogue. Le plus vaste lotissement est ouvert dans
le parc de la maison Becquart, rue de Bordeaux ; une rue
en boucle permet d'y construire de nombreuses petites maisons,
à l'origine décorées de faïences aux
couleurs vives. ( voir rue
du Parc ). Deux promoteurs s'associent pour ouvrir une
rue, qu'ils dédient à Aristide Briand, décédé
le 7 mars 1932 ; du côté oriental, la famille
Grillault-Laroche aménage 15 lots et édifie de grosses
maisons en moellons ; du côté occidental, le
lotissement Bretaudeau est aménagé par Alexandre
Bourge, dans des styles très divers, où apparaissent
des réminiscences de l'impasse Combier :
Les maisons sont surélevées
par crainte des inondations.
Les autres lotissements sont de dimensions modestes. Alfred
Pichard fait construire une grande maison à deux logements
aux 2 et 4 rue Duncan
et il lance un lotissement de 9 lots au départ de la voie
qu'on appelle déjà le boulevard Delessert. La famille
Jeugnet aménage 7 lots le long de la voie baptisée
rue Boisselier ( et
fâcheusement détruite ). Tard venu en 1936,
le lotissement Bordier fait naître quelques maisons sur
la rue Lamartine, en face de la cité des Moulins.
L'ensemble de ces lotissements représente environ
120 parcelles, mais toutes ne sont pas construites ; les
maisons nouvelles n'atteignent pas la centaine. Le 19 février
1933, le Conseil municipal, constatant que la loi Loucheur ne
sera pas prorogée au-delà de l'année et que
de nombreuses parcelles restent vacantes sur les aménagements
en cours, décide de donner un avis défavorable aux
nouvelles demandes de lotissements, ce qui marque un coup d'arrêt
à peu près total sur les constructions privées
et publiques.
Des différends éclatent au sujet de la viabilisation
des rues nouvelles qui sont intégrées dans le réseau
urbain. Alexandre Bourge, qui a engagé financièrement
son cabinet dans ces entreprises, est poursuivi par le Conseil
municipal en octobre 1933, au sujet de l'impasse Combier et de
la rue Aristide-Briand. Il est déclaré en faillite
et poursuivra son activité comme architecte associé
du cabinet angevin d'André Mornet.
7) Des réalisations limitées
Au total, la réalisation
de 140 logements publics et de 100 privés a été
effectuée à une bonne cadence dans les années
1930-1933 ; à l'inverse, les constructions sont rares
avant et après cette période. On est loin de la
fièvre bâtisseuse qui s'est emparée de la
ville après la Seconde Guerre mondiale...
Au moins, un nouveau principe social est posé :
les pouvoirs publics, qui jusqu'ici n'intervenaient que dans les
domaines de la nourriture, de la santé et de l'instruction,
se considèrent désormais comme responsables du logement
des plus défavorisés. Cette nouvelle mission est
admise par tous.
Les lotissements privés ont surtout comblé des vides
dans le tissu urbain de l'ancienne ville ; les lotissements
publics marquent une volonté de conquérir le coteau,
jusqu'alors occupé par des clos de vignes ou par des hameaux
ruraux, tout en étant fort mal relié au centre de
la cité. La naissance des Hauts Quartiers est en gestation.
Les buts déclarés du Conseil municipal étaient
de transférer les familles ouvrières les plus pauvres
et les plus nombreuses vers les nouveaux logis et de supprimer
les taudis des quartiers misérables. Cet objectif n'est
pas atteint. Les lotissements privés, en accession à
la propriété, comblent plutôt les rêves
des classes moyennes. Le loyer d'un logement HBM se monte à
156,17 F par mois en 1934 ( soit environ 100 euros actuels ).
Ce montant nous paraît bas aujourd'hui, il était
encore trop lourd pour les familles aux revenus faibles et pour
des mentalités habituées à dépenser
beaucoup pour la nourriture et très peu pour le logement.
Les premiers occupants des HBM sont des salariés à
revenus modestes, mais réguliers : beaucoup de militaires,
tant sous-officiers qu'hommes du rang, des employés municipaux,
des fonctionnaires, des enseignants. Quelques familles nombreuses
parviennent à s'entasser dans ces espaces mesurés.
Mais les zones de taudis ne sont pas supprimées.
L'OPHBM a contracté de lourdes dettes, il est dans
une situation difficile en 1933-1934 ; la commune, en rechignant
un peu, doit le subventionner jusqu'en 1935 ; après
quoi, ne construisant plus et percevant des loyers, l'office devient
bénéficiaire. La ville garantit ses emprunts et
a dû relever ses centimes additionnels. Elle peut difficilement
faire davantage.
Ce n'est pas faute de volonté de la part de la municipalité,
qui avait mis à l'étude d'autres projets ;
10 appartements devaient être rénovés sur
le quai Carnot ( je n'ai pas trouvé de renseignements
sur cette entreprise ) ; en 1929, la ville achète
à la Société viti-agricole de Produits chimiques,
qui possède l'usine d'engrais et de colles, un grand espace
de 5 ha aux Huraudières ; elle le fait remblayer par
des chômeurs ( c'est l'espace où s'installent
les cirques ), mais le projet d'un lotissement destiné
aux militaires n'est pas poussé plus avant. De même
pour un terrain de 1000 m2 acheté près du manège
Montbrun. Le 22 novembre 1932, le Conseil municipal avait évoqué
un projet de construire 29 logements HBM à la Croix Verte,
sur une nouvelle voie parallèle à la route de Rouen ;
la commission avait invité l'office à pratiquer
des loyers plus bas. Au Conseil du 3 juillet 1939, le lotissement
refait surface ; Auguste Courtoison fait approuver une tranche
de 18 logements. On sait la suite des événements.