Le Chardonnet
1) Les dénominations
- Le lieudit " Chardonnay ", assez répandu en France, est d'origine gallo-romaine. En dernier lieu, Ernest Nègre le fait dériver d'un nom de famille gaulois attesté, " Carathounus ". Le terrain serait le domaine de cette lignée. La faiblesse de cette explication est la rareté pour Saumur de la forme " Chardonnay ", que je n'enregistre qu'une seule fois dans un aveu de 1556.
- L'écriture " Chardonnet
" est à peu près constante et nous conduit
vers l'explication acceptée pour Saint-Nicolas du Chardonnet
à Paris ou Saint-Pierre du Chardonnet à Tours. Ce
toponyme désigne des terrains où l'on récolte
des cardères (ou chardons à foulon ), qui servent
évidemment à carder les étoffes, c'est-à-dire
à leur arracher le poil de surface.
Deux éléments locaux permettent de se rallier
à cette explication. Le terme apparaît pour la première
fois à la fin du XIe siècle dans un brouillon de l'Historia, sous la forme
de " campum spinosum - le champ d'épines
", qui cherche à évoquer les chardons. En outre,
Bernard de Haumont affirme que l'église Saint-Nicolas aurait
remplacé une chapelle dédiée à Saint
Blaise, le patron des cardeurs, très nombreux dans ce quartier.
Ces indices n'ont qu'une valeur limitée, mais ils se complètent.
- Une variante " Chardonneret " apparaît à plusieurs reprises au XVIIIe siècle. Il s'agit d'un dérapage temporaire de voyageurs étrangers à la région ou d'amateurs de formulations poétiques.
- La dénomination révolutionnaire de " Champ de Mars " remonte à 1794 et survit encore en 1827.
2) Les Chardonnets de l'abbaye de Saint-Florent
L'espace
actuel correspond à une place bien délimitée.
Les textes médiévaux parlent plutôt des Chardonnets,
désignant ainsi un vaste ensemble de prairies, en général
inondables, s'étirant depuis le pont Fouchard, englobant
la Mare-Maillet et d'autres lieux-dits disparus comme " Tiremouche "
ou " le Mongazon " et rejoignant la Loire
à l'Oillerie.
Ces Chardonnets appartiennent à l'abbaye de Saint-Florent,
qui les loue à la communauté des habitants de Saumur
contre une redevance annuelle de cinq sous. L'abbé précise
en 1292 qu'il accorde aux bourgeois de Saumur un droit de pacage
sur « les Chardonnetz assis entre ladicte abbaye et
les halles de Saumur ». Depuis cette période,
la ville acquitte fidèlement cette somme, qui n'a jamais
été revalorisée.
Les religieux tirent tout de même quelques revenus
plus substantiels de ce vaste ensemble, en percevant des droits
de basse justice et de lods et ventes, pour enregister chaque
location ou changement de propriétaire. Ils tiennent beaucoup
à leur propriété éminente. Quelques
seigneurs des environs s'étant partagé ces terrains,
Saint-Florent fait directement appel au pape en 1127 ; l'évêque
d'Angers et le comte d'Anjou interviennent, et l'abbaye récupère
ses pâturages.
Les vastes halles construites par Henri II Plantagenêt étaient situées en limite de ce terrain, dans le quadrilatère délimité aujourd'hui par les rues Beaurepaire et Saint-Nicolas, la rue Chanzy et la rue du Manège des Ecuyers. Lors de la cour plénière tenue par Saint-Louis en 1241, les quelque 2 000 chevaliers venus assister à la fête avec leur monture campaient sur l'actuel Chardonnet. Voir une démonstration détaillée sur l'identification de cet emplacement.
3) La promenade
Au début du XVIIe siècle,
les édiles transforment la place actuelle en promenade
publique. Une description de 1611 y présente des jeux de
mail, de palet et de longue boule. Des ormeaux soigneusement alignés
y sont plantés en 1726 ; ils prospèrent grâce
aux boues de la ville qu'un entrepreneur répand à
leur pied.
Tous les voyageurs décrivent la promenade du Chardonnet
comme la plus vaste de la cité. C'est là que sont
tirés les feux d'artifice. Cet espace, très fréquenté
dans la soirée, n'est pas habité. Le premier bâtiment
de pierre qui y apparaît est la
poudrière construite par Cessart en 1763.
4) Le champ de manoeuvres du nouveau quartier militaire
- L'implantation
des Carabiniers et d'une Ecole d'Equitation en 1763-1764 sont
longuement étudiés au chapitre 16 du Récit.
- Présentation des Carabiniers : un régiment d'élite.
- Les facilités qu'offrent le terrain du Chardonnet et la prée du Breil ont sûrement joué un rôle important dans le choix de Saumur.
- Présentation détaillée dans Les premières constructions militaires : les grandes écuries pour 240 chevaux, surmontées par un puissant grenier et caractéristiques de la fin du XVIIIe siècle avec leur décor de tables alternativement en relief ou en retrait ; le manège, sa carrière et les petites écuries ; la caserne ; un second manège couvert ; les écuries privées ( 1786-1788 ). Plan du Chardonnet en 1814.
Vues actuelles des bâtiments de l'Ecole, à gauche, sur la cour d'honneur ou cour d'Austerlitz, à droite, sur la cour d'Iéna.
- A la fin du XVIIIe siècle, le Chardonnet, désormais
un peu rétréci et encadré par des bâtiments
militaires, devient tout naturellement un champ de manoeuvres
et perd son rôle de promenade publique. Ce croquis du 13
juillet 1898 est l'oeuvre de G. Laloy, qui était alors
stagiaire et qui a fini sa carrière comme colonel ;
dans un style méticuleux et naïf, il représente
les écuyers d'équitation ( aujourd'hui Cadre
noir ) à l'entraînement, le manège Lasalle,
à gauche, et même les fils téléphoniques,
qui viennent d'arriver dans l'Ecole ( cliché Arnaud Clairand ).
- Cette construction d'un quartier militaire entraîne un glissement de la ville vers l'Ouest. Des maisons privées commencent à pousser dans les jardins situés entre le Chardonnet et le Breil.
- Personne n'ignorait que l'ensemble de ces terrains étaient inondables, mais les Saumurois se révèlent très fatalistes sur ce point. La digue face à la Loire est reconstruite. Cependant, du côté du Thouet, la levée d'enceinte, qui entoure le quartier, est souvent percée par les hautes eaux. Les fortes crues de la fin du XVIIIe siècle font de gros ravages ; le Chardonnet et les bâtiments militaires sont envahis par les eaux en 1770, 1783 et 1790. Malgré le confortement des levées, le Chardonnet reste un terrain bourbeux, drainé par de profonds fossés et parfois encore inondé, comme en novembre 1910 ( photo par Blanchaud ).
5) Le Champ de Mars et l'Autel de la Patrie
Le Chardonnet est rebaptisé
" Champ de Mars " pendant la période
révolutionnaire. Il continue à servir de terrain
d'exercice pour les troupes de passage et pour la garde nationale.
Un autre changement se produit : jusqu'à 1790,
les grands rassemblements de foule se tenaient dans les églises,
par exemple les Te Deum, célébrés
à Saint-Pierre. La sensibilité nouvelle préfère
les cérémonies de plein air. Or, le Chardonnet est
le plus grand espace dégagé de la ville. La
Fête de la Fédération y est célébrée
le 14 juillet 1790, autour de l'autel de la Patrie, dressé
sur un monticule de terre édifié, je suppose, dans
l'axe de la rue Saint-Nicolas. Les Vendéens aussi, pendant
leur occupation de Saumur, y rassemblent leurs sympathisants et
leur font prêter serment à Louis XVII. Peu après,
des arbres sont plantés sur la "montagne" pour
la Fête de l'Etre Suprême. Le monticule n'est complètement
arasé qu'en 1801, car il gênait les manoeuvres.
Les fonctions militaires et patriotiques ont remplacé la promenade, mais quelques activités commerciales se maintiennent. Le marché aux bestiaux, chassé des anciennes halles détruites, est désormais implanté à la lisière de la place, à l'endroit allongé où ont été édifiées les écuries du manège. Ce lieu est transféré au Ministère de la Guerre en 1825, le marché déménage à nouveau pour s'installer sur la place de la Grise, aujourd'hui, place Verdun.
6) Les étapes des aménagements
7) Les constructions traditionnelles du début du XIXe siècle
[ Etude sur ces bâtiments par Marie-Paule Halgand, dans la revue 303, XXIX, p. 90-97 et surtout dans Pierre Garrigou Grandchamp, Saumur, l'Ecole de cavalerie. Histoire architecturale d'une cité du cheval militaire, Editions du patrimoine, 2005. Compléments dans le récit : chapitre 37, § 10 et 11 ]
La fixation définitive à Saumur de l'Ecole de cavalerie en 1825 entraîne un courant permanent de constructions. La première vague reprend le style élégamment proportionné des bâtiments utilitaires de cette époque. Le tuffeau vient des carrières de Saint-Cyr-en-Bourg ; il descend le Thouet sur des chalands et est débarqué sur des cales spéciales construites à l'extrémité de l'actuelle rue des Ecuries.
![]() |
![]() |
Comme au XVIIIe siècle,
la nouvelle Ecole aménage en priorité ses écuries,
car elle doit héberger plus de 600 chevaux. Les longues
écuries du manège, sont construites à partir
de 1827, en commençant du côté de l'actuelle
place Charles de Foucauld. Elle n'atteignent la Loire qu'une trentaine
d'années plus tard. Elles sont étroites, ne comportant
que deux stalles dans la largeur. Leur toit est porté par
de classiques fermes de bois. La monotonie de ce solide bâtiment
très étiré est rompue par quatre pavillons
à étage, reprenant le bon style du siècle
précédent. Le premier pavillon abritait le bureau
des écuyers en chef. D'importantes restaurations sont effectuées
de 2003 à 2005 dans le but d'aménager le musée
de la Cavalerie ouvert en janvier 2007.
![]() |
![]() |
Le manège Kellermann achevé en 1834 présente un extérieur simple, avec un faible appareil décoratif. Son intérieur est plus sophistiqué, car il n'était pas acceptable de placer des piliers au milieu de la carrière : il est recouvert par une grandiose charpente en forme de carène de navire, composée de 22 fermes aux formes incurvées et bloquées par des ferrures.
Le vaste magasin à fourrages Berniquet rappelle les greniers des grosses fermes de l'Ile-de-France. Il a été construit peu après, en 1844. Un capitaine du génie souhaitait lui accorder la priorité, estimant que « dans un établissement de cavalerie, la construction du magasin à fourrages doit précéder celle du manège, parce qu'avant de recevoir des coups de fouet et d'éperons, il faut que le cheval ait mangé du foin et de l'avoine ». Une partie de ces approvisionnements étant acheminés par la Loire, les autres magasins de stockage sont situés dans cette partie N.O. du terrain.
La reprise des constructions d'écuries a lieu dans la seconde moitié du siècle. Remplaçant les écuries privées, quatre nouvelles écuries sont édifiées de 1855 à 1866. Eclairées par des baies en plein cintre, surmontées par un étage mansardé, elles restent en harmonie avec les constructions antérieures.
Les bâtiments de l'Ecole de Maréchalerie sont commencés en 1827.
Sur cette carte postale, les élèves forgent des fers sur des enclumes ; repérer à droite, les foyers et les souffleries à main.
Plus bas, sous un préau, dans la cour, ferrage de chevaux :
L'Ecole de Maréchalerie est aujourd'hui remplacée par des logements pour les sous-officiers.
L'arçonnerie n'est pas une école, mais « une petite manufacture, d'où sortent chaque année dix mille arçons, c'est-à-dire, des bâtis de selle destinés à l'armée » ( Ardouin-Dumazet, éd. de 1910 ). Cette élégante construction, ressemblant plus à une orangerie qu'à une manufacture, date du Second Empire ( aménagée aujourd'hui en mess ).
L'ensemble des bâtiments de l'école de maréchalerie et de l'arçonnerie vu du ciel dans la lithographie de Bachelier en 1870.
En arrière, l'extrémité de la rue Saint-Nicolas, qui n'a pas changé. Cette figuration est effectuée d'après des photos aériennes.
Depuis le rétablissement de l'Ecole de Cavalerie, la ville de Saumur avait pris l'habitude d'assurer le logement du Commandant. Après l'avoir hébergé dans des lieux fort divers, elle fait édifier de 1853 à 1855 cet hôtel particulier s'inspirant des résidences des notables de la cité, en particulier de l'hôtel Louvet-Mayaud. L'architecte Joly-Leterme aménage de vastes espaces réceptifs au rez-de-chaussée, qui sont précédés par un avant-corps à colonnes.
François-Isidore Joly exécute un décor sculpté un peu boursouflé, surtout dans les parties hautes.
Les chapiteaux de l'avant-corps sont d'un style hautement
fantaisiste.
La façade côté jardin, moins solennelle, présente plus de charme.
La
salle à manger et les salons du rez-de-chaussée
sont désormais décorés par des tapisseries
dans le style du Second Empire.
Jusqu'à cette année 1855,
nous restons dans la lignée de la construction traditionnelle
saumuroise.
L'ancien manège du XVIIIe
siècle paraît inadapté par ses dimensions
et par ses tribunes
minuscules. Il est reconstruit en 1863 sur une largeur inhabituelle
et éclairé par de vastes baies. Il ne doit être
encombré par aucun pilier porteur. Selon le système
mis au point par l'ingénieur Camille Polonceau, des entraits
métalliques sophistiqués retiennent les arbalétriers
de bois, les empêchant d'exercer une poussée vers
l'extérieur. Derrière sa façade simple et
solennelle, le Manège des Ecuyers se révèle
novateur.
Le manège Lasalle ( 1875-1877 ) est un hangar métallique, dont les piliers porteurs ne sont pas dissimulés, mais un habillage de tuffeau, un fronton décoré de 1878, des ouvertures en plein cintre le mettent en harmonie avec les constructions antérieures.
Le manège Margueritte ( 1907 ) en diffère assez peu. Le périmètre du Chardonnet étant totalement occupé, ce manège est construit encore plus à l'Ouest.
Les fenêtres sont strictement rectangulaires, mais par suite d'une taille en biseau, le linteau semble arqué.
Dans ses dépendances sont aménagées des écuries nouvelles, qui, cette fois, reprennent les dispositions en boxes des haras.
Dans la construction récente ( 1978-1995 ) de nouveaux bâtiments d'instruction, l'Ecole continue de recourir à une architecture métallique affichée et poursuit sa progression vers l'Ouest, l'ensemble du Chardonnet atteignant désormais cinq hectares.
9) La nomenclature du général L'Hotte ( 1878 )
Une partie des noms cités
plus haut le sont par commodité, mais constituent un anachronisme.
C'est en 1878 que le général L'Hotte, commandant
l'Ecole, met en place une nomenclature officielle des bâtiments
et des cours. Il leur attribue des noms de célèbres
généraux de cavalerie, souvent tués au combat,
comme Lasalle et Montbrun, ou de victoires où la cavalerie
a joué un rôle important.
Quelques particularités sont à noter. Bouvines
me semble plutôt une victoire de la piétaille. Quelques
noms sont d'attribution plus tardive : le général
Margueritte a été mortellement blessé en
1870 ; le commandant Bossut a été tué
à Berry-au-Bac en 1917 ; le général
André Berniquet, commandant de la Deuxième Division
de Cavalerie Légère, a été tué
au combat le 11 juin 1940.
Le hangar Bossut est construit sur l'ancienne
carrière du manège. Il manifeste une grande audace
dans l'emploi du béton armé, à une époque
où ces techniques sont mal maîtrisées.
Voir photos du hangar et de
l'accident du 24 décembre 1928.
- La rue centrale qui s'était appelée successivement " rue de la Corderie ", puis " avenue de Saint-Florent " est rebaptisée " Avenue du Maréchal-Foch " par le Conseil municipal du 25 avril 1929, au lendemain du décès du maréchal. Cette voie était encore un chemin grossièrement empierré.
Ferdinand Foch, artilleur, avait effectué un stage d'officier-élève à l'Ecole de cavalerie en 1875-1876. Il habitait alors rue des Bouchers, aujourd'hui rue Chanzy.
- Pour le monument aux morts inauguré
en 1925, le sculpteur parisien Jacques Froment-Meurice est choisi,
car il est réputé pour ses figurations animalières.
Il compose un vaste ensemble solennel aux colonnades néo-classiques,
mais il s'en donne à coeur joie dans les détails,
souvent pittoresques, parfois kitsch.
Au milieu, de surprenants centaures, portant moustaches
et cadenettes, comme les soldats de la Révolution et de
l'Empire, présentent des couronnes.
A l'arrière, un cheval en gloire terrasse l'aigle allemand ( curieusement, les occupants ne l'ont pas détruit pendant la période 1940-1944 ).
Sur des bas reliefs apparaissent une charge de spahis et une colonne de chars ( Schneider ? ) montant à l'assaut d'une colline ; cette figuration de blindés sur un monument aux morts semble tout à fait exceptionnelle.
12) Le Carrousel
Le Carrousel se déroulait traditionnellement dans la cour d'Iéna, à l'arrière de l'Ecole.
En raison du manque d'espace, il est transféré sur le Chardonnet, dans un encadrement particulier de tribunes de bois. Après la Seconde Guerre mondiale, les blindés y tiennent une place croissante.
13) Pendant les guerres mondiales
Au cours de la Première Guerre mondiale, le Chardonnet et les bâtiments riverains sont accordés à l'armée américaine, qui y implante une école d'artillerie de campagne. Des dessins, comme celui-ci remontant à 1919, figurent les importants baraquements qui y sont installés :
Les constructions du service automobile leur succcèdent.
Le Chardonnet et son quartier, photo aérienne verticale par Blanchaud en mars 1939 :
Sur le terrain sont en place les bâtiments américains et le tout nouveau garage Roimarmier. Le monument aux morts est encore implanté tout près de l'avenue du Maréchal-Foch.Plus à l'ouest, à gauche, la topographie a beaucoup changé, l'essentiel étant couvert par des jardins, des abris, quelques cafés et quelques maisons résidentielles. La levée d'enceinte n'est encore qu'une étroite levée. De l'autre côté, observer l'Ecole de Maréchalerie et les arrières de l'église Saint-Nicolas, pas encore bouleversés par la percée Chanzy.
En 1940, les troupes allemandes ouvrent sur le terrain et les bâtiments de l'Ecole un vaste camp de prisonniers de guerre, en particulier de " soldats coloniaux ", sous l'appellation de FrontStalag 181.Voir récit de l'Occupation.
Le gymnase Robert Amy de la rue Seigneur étant détruit, les sportifs locaux ne disposent plus de salle couverte. Avec une complaisance un peu suspecte, le commandant du FrontStalag met à leur disposition le manège Montbrun, à condition que cette enclave soit entourée de barbelés. Curieusement rebaptisé " le Stadium ", le manège garde cette affectation pendant toute la guerre.