L'orthographe Foulques ou Geoffroy
résulte d'une mode de la Renaissance. Nous la reprenons
quand même, ainsi que Eudes, Hugues ou Landry,
afin de ne pas dépayser le lecteur.
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A la façon des personnes perturbées par
les mystères de leur naissance, toute histoire, nationale
ou locale, est dominée par la hantise des origines. Certaines
villes peuvent présenter une charte de fondation ou bien
raconter les actes, authentiques ou légendaires, qui ont
présidé à leur éclosion.
FONDATION D'UNE ABBAYE ET
D'UN CHÂTEAU |
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1) Le mystère des origines
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La cité saumuroise a des origines plus
confuses : fille d'une longue cohabitation entre moines
et guerriers, elle grandit timidement, en comblant le vide laissé
par le déclin des anciennes capitales régionales,
Lézon ( à Saint-Just-sur-Dive ), Carnona
( Chênehutte ) et Doué. On ne sait pas bien
qui est le père, le château ou le monastère.
Saumur est-elle d'abord un château, à l'abri duquel
s'installe un monastère ? ou bien un monastère
qui est fortifié après sa fondation ?
Les sources écrites et les premières chroniques
se prononcent en faveur de la seconde option, avec des arguments
sérieux, mais elles proviennent quasi exclusivement des
moines de Saint-Florent et elles posent de difficiles problèmes
d'interprétation & (1).
Voir d'amples explications dans les trois dossiers ci-contre.
Comme il se doit, nous avons examiné tous ces
documents, bien que leur accès ne soit pas facile, scruté
leurs divergences, lu tous les commentaires des spécialistes.
Dans Archives des Saumurois. Témoignages du Xe au XIXe
siècle, 1998, p. 12-20, nous donnons la traduction
des textes fondamentaux. On comprendra que dans une rédaction
destinée au grand public, nous ne puissions pas donner
toutes les références ni produire des gloses de
lourde érudition.
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2) Les invasions normandes
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Après quelques raids côtiers, les Vikings
réapparaissent à l'été 853, commandés
par Sidroc. Ils s'emparent de l'abbaye du Mont-Glonne, que les
religieux viennent de quitter précipitamment, en se réfugiant
à Saint-Savin.
Retranchés dans l'île Batailleuse située
près du monastère, les Normands remontent le fleuve
et passent devant le site de Saumur, en particulier quand ils
lancent des expéditions vers Tours, puis vers Orléans.
Bientôt, ils adoptent le cheval, ce qui leur permet d'attaquer
des terres situées loin des cours d'eau. Ils reviennent
jusqu'en 903, mais c'est la dernière fois ; ils se cantonnent
ensuite sur l'estuaire de la Loire, où Alain Barbetorte
les soumet en 937.
La région voisine du fleuve a connu cinquante années
d'insécurité et parfois de pillage ; en 866,
l'abbé du Mont-Glonne la décrit comme « cruellement
et souvent attaquée par les féroces Normands, ennemis
de Dieu, au point que cette province, jadis si belle à
voir, est redevenue un désert et que toute vie en a été
chassée ». L'Historia
affirme que les habitants du Saumurois sont allés se cacher
« dans des grottes souterraines à Doué »
« (2). Mais ailleurs,
la même chronique évoque l'existence à Saumur
d'un château servant d'abri ( Dossier 4 ). Une
simple tour de guet présente plus de vraisemblance.
D'une façon générale, les moines ont
exagéré l'ampleur du désastre ; l'évocation
de la fureur des Normands est devenue un genre littéraire,
qui se retrouve dans les premières pages de l'Historia. S'il est exact que les abbayes
constituent la cible privilégiée des Scandinaves,
c'est en raison de leurs trésors et de leur capacité
à verser de lourds tributs, bien plus que par haine de
la religion. Les invasions normandes ne constituent pas une rupture
dans la civilisation ; bien vite, les Vikings cessent de
tout détruire, préférant rançonner
et même commercer. Certains se convertissent et se fixent
sur place.
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3) La fondation d'une abbaye comtale
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En tout cas, les moines de Saint-Florent du Mont-Glonne
se sont enfuis, en emportant le corps de leur saint patron et
leurs chartes d'immunités ; ils se sont réfugiés,
peu après 866, dans leur domaine de Saint-Gondon ( ou
Saint-Gengoult ), situé près de Gien. Ils
y résident encore vers 905 ; leur chef, Gautier, se décerne
alors le titre " d'abbé des monastères
des bienheureux Jean, Florent et Gondon " «(3), mais la communauté
se réduit à neuf moines ê (4).
On peut conjecturer qu'elle s'est dispersée par la suite,
car la liste des abbés présente une césure
évidente.
C'est seulement le corps de saint Florent qui réapparaît
dans le compte-rendu d'un plaid ´ (5), tenu dans le Véron
en septembre 958 :
« ...grâce aux encouragements et à
l'aide du très noble et très éminent comte
Thibaud [ le Tricheur ] fut construit à Saumur le
monastère dans lequel ce comte, accompagné d'une
grande foule, transféra glorieusement le saint confesseur,
qui avait été trop longtemps exilé sur les
confins de l'Auvergne. »
C'est donc peu auparavant, sans doute en 956 ( d'après
la chronologie des abbés ), que le comte de Blois,
Thibaud le Tricheur x ( biographie ) fonde
le nouveau monastère de Saint-Florent du Château
«(6) et, par suite, la
ville de Saumur. Dans leur banale réalité, ces
faits ont paru trop simples et trop secs aux chroniqueurs de
l'abbaye, qui ont élaboré des récits complexes
envahis par le merveilleux. Peut-on y glaner quelques compléments ?
( voir dossiers 5 et 6 )
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4) Le monastère de Saint-Florent du Château
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La nouvelle abbaye est en chantier pendant une trentaine
d'années. Une première consécration a lieu
en présence de Thibaud le Tricheur ; les scribes
ont retenu le jour, un 2 mai, ce qui est utile pour le calendrier
liturgique, mais, avec leur superbe indifférence à
l'écoulement du temps, ils n'ont pas précisé
l'année, qui pourrait être 956. une seconde consécration
est effectuée vers 970.
Le monastère regroupe alors une vingtaine de moines
en permanence. Il nous reste quelques vestiges de l'église
abbatiale, mais surtout une description très détaillée,
donnée par l'Historia et sans doute fiable, car
le chroniqueur a pu voir les bâtiments.
L'abbaye est couverte de peintures, qui ornent en particulier
les lambris de l'abbatiale. Dans le cloître, des motifs
sculptés dans la pierre sont accompagnés de légendes
en vers. Deux tapis venus « d'au-delà des mers
», donc d'Orient, ont été offerts par une
reine de France «(7). Les ornements liturgiques
précieux, les tenture de soie ou de laine abondent. Un
passage de l'Historia évoquant la fabrication de
tentures précieuses dans le cadre du monastère
a fait couler beaucoup d'encre ( dossier 8).
Ce luxe est sans doute voyant : au cours d'une crise qui
secoue la communauté, un religieux venu de Marmoutier,
pris de fureur, défigure à coups de marteau une
belle sculpture du cloître. Puis c'est le feu qui fait
rage vers 1022, mais les dégâts sont vite réparés.
L'abbaye est encore plus fière de sa richesse en
reliques, recouvrées par Thibaud le Tricheur : « le
calice de la Cène du Seigneur, un encensoir sur pieds
fabriqué par saint Eloi, le missel et le psautier dans
lesquels saint Florent a lu... » Elle possède
aussi le corps de saint Doucelin, qui aurait été
disciple de saint Martin et aurait évangélisé
la région d'Allonnes. Doucelin est un saint guérisseur,
efficace contre les intempéries et contre les fièvres
( endémiques, ne l'oublions pas, dans la Vallée
). Il sait aussi conjurer les malheurs du temps «(8),mais il fait un peu
figure de rebouteux par rapport au thaumaturge de bonne renommée
qu'est saint Florent «(9).
LE SAUMUROIS À LA FIN
DU Xe SIÈCLE |
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5) Un domaine centré sur le Saumurois
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« Toute la religion est dans le refus du monde »
affirmait Eudes de Cluny. Afin de méditer à l'abri
des contingences matérielles, nos moines savent aussi
s'assurer des revenus importants et stables, reposant sur une
solide assise foncière.
Ils récupèrent d'abord le monastère
du Mont-Glonne, devenu un champ de ruines, et quelques dépendances
de ce dernier.
Les grands personnages du temps leur font des donations
considérables, des terres, des moulins, des églises,
des dîmes, des exemptions de taxes. Dans une douzaine de
cas, il s'agit d'un legs, le testateur exigeant d'être
enterré dans l'église abbatiale « ad
sanctos », auprès des reliques.
En général, les moines sont issus de familles
aisées et ils apportent des biens en entrant dans la communauté.
On retrouve aussi quelques cas de précaires ´(10), mais fort peu d'achats. En
sens contraire, on ne leur connaît qu'un seule donation
désintéressée : une vigne située
au Coudray-Macouard, près du pont sur le Thouet, qu'ils
accordent à Saint-Aubin d'Angers.
L'abbaye possède déjà quelques domaines
lointains : Saint-Louans, près de Chinon ; Saint-Macaire-en-Mauges
; Saint-Michel-en-l'Herm, dans le Poitou ; Livré,
près de Rennes. Cependant, pour l'essentiel, ses biens
sont concentrés sur le Saumurois, où elle est le
grand propriétaire.
Pas trace de réserve foncière exploitée
en faire-valoir direct. Le domaine est en entier découpé
en tenures, qui sont confiées à des serfs ou à
des paysans libres. Les redevances en argent sont faibles ;
sur la liste de 42 tenanciers qui nous est parvenue, le cens
le plus élevé se monte à deux sous et demi
«(11). Pour le monastère,
les revenus en parts de récolte et en travail sont bien
plus considérables. Une importante rentrée provient
aussi des 28 églises et chapelles que possède l'abbaye
( sans compter celles du château ). Elle y perçoit
les dîmes et partage un important casuel ´ (12) avec le desservant ;
ces revenus donnent naissance à d'âpres contestations.
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6) Les premiers seigneurs de Saumur
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L'abbé est-il en outre le seigneur du Saumurois
? C'est ce qu'affirment les chroniques monastiques : « Le
comte confia à l'abbaye, en bien propre et sans aucune
réserve, les possessions particulières qu'il avait
dans le territoire de Saumur, églises, terres cultivées
et incultes, eaux, coutumes. » Ce que l'Historia
résume en une formule : « Le comte confia aux moines
toute sa seigneurie sur la province » ê
(13). Cette affirmation est sans doute vraie pour les premières
années qui ont suivi la fondation du monastère,
car aucun autre pouvoir n'apparaît alors.
Toutefois, quand la région commence à renaître,
quand elle est convoitée par d'ambitieux voisins, Thibaud
le Tricheur la confie en bénéfice à l'un
de ses fidèles, dont l'existence est attestée à
Saumur à partir de mai 966. Ce premier seigneur de Saumur
est d'origine danoise, descendant peut-être de vikings
convertis et fixés dans la région. Les textes,
tous rédigés en latin, l'appellent Gelduinus x (biographie), que
je rendrai par Gelduin le Vieil «(14), comme le faisait
Dom Huynes.
Gelduin est un puissant seigneur ; il possède,
en Touraine, la terre de Maillé, des châteaux, comme
Ussé, des églises, comme Saint-Cyr [sur-Loire] ;
dans le Blésois, il est pourvu de la terre de Pontlevoy.
Il a des alliances matrimoniales avec les vicomtes de la région.
Entre 979 et 996, son fils, Gelduin le Jeune, lui succède.
Nous reparlerons de la guerre qui l'oppose à Foulques
Nerra.
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7) Château-Saumur
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Les Gelduin, père et fils, sont investis du
Saumurois, afin de défendre une possession frontalière
particulièrement menacée. Et leur tâche première
est d'élever une fortification, peut-être à
partir de retranchements plus anciens.
Plusieurs indices permettent de
dater le nouveau château des alentours de 966. Composé
dans les premières années du XIe siècle,
un poème supplie saint Florent d'intervenir en faveur
de l'âme du comte de Blois : « Délivre
celui qui t'a construit un temple avant de construire sa tour
et qui n'a pas fondé sa maison avant de fonder ce monastère... »
L'ordre des constructions est clairement formulé.
Dans leurs textes latins, les scribes de l'abbaye ont constamment
hésité sur la dénomination de la ville ,
employant Salmurum tout comme Salmurum Castrum
«(15). Or, si l'on s'en
tient aux chartes que l'on peut dater avec précision,
dans les sept actes remontant aux années 966-970, c'est
la forme Château-Saumur qui est adoptée et
qui peut fournir l'indice d'une fortification récente.
Les textes sont clairs : une enceinte protège
à la fois le monastère et "la maison de Gelduin",
située derrière le verger des moines et renforcée
par un fossé et un mur. N'imaginons pas, comme les historiens
anciens, une immense muraille de pierre. L'époque privilégie
les fortifications en terre et en bois «(16). Cette enceinte
était plus exiguë que les actuels bastions de Duplessis-Mornay,
car lors de la construction de ces derniers, des maisons accolées
à l'extérieur du rempart ont été
abattues. Deux portes contrôlaient les entrées,
la plus forte et la plus haute étant sur le côté
occidental &(17).
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8) La capitale du Saumurois
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Forteresse dominante, centre de marché, but
de pèlerinage, Saumur est devenu d'une façon définitive
la capitale politique, militaire, religieuse et financière
de la région. L'abbé nomme la majeure partie des
desservants des églises et des chapelles. Les produits
des cens, des tonlieux ( péages ) et des dîmes
convergent vers la cité.
Le droit s'aligne sur cette réalité ;
le siège de la voirie ( vicaria ), désormais
la seule circonscription judiciaire et administrative, n'est
plus à Chênehutte, mais apparaît fixé
à Saumur en février 966.
Dans ce ressort , un agent du comte, le voyer, assure
la police générale, notamment des routes et des
marchés, il fait payer les amendes et il arrête
les délinquants, qui sont jugés par le prévôt
de l'abbaye ou le prévôt du château ´(18).
Saumur est devenue une ville, en ce sens qu'elle structure
un espace rural environnant «(19). Mais ce Saumurois
est encore réduit : Gennes est atteint : cependant,
Doué et Montreuil conservent leur autonomie ; au
nord, l'attraction saumuroise se limite à la Vallée,
sans déborder sur le plateau, et Bourgueil demeure sous
la tutelle directe de la fondatrice de l'abbaye.
L'importance nouvelle de la colline du château entraîne
un glissement des habitants, qui se resserrent autour des fortifications
et sur l'axe entre Nantilly et la Loire ( aujourd'hui, Grande-rue
et rue de la Tonnelle ). La rive gauche du Thouet, jadis
zone la plus peuplée, marque le pas. Bagneux n'est pas
encore cité. Quelques familles de troglodytes se regroupent
derrière l'église de Saint-Hilaire, mais, décrivant
les alentours de Saint-Florent le Jeune en 1026, l'Historia
fundationis écrit : « les habitants étaient
encore éloignés et rares ».
La vie des Saumurois est rythmée par les cloches
de l'abbaye ( Clarellus, Vox Domini ). Leur année,
comme celle des moines, commence à Noël, parfois
au 1er janvier, jamais à Pâques. La fête de
Saint-Florent du 22 mai est la marque du terme pour les tenanciers.
Parmi les nombreuses cités qui prennent leur essor
à cette époque, les historiens distinguent les
bourgs castraux et les bourgs monastiques. Il est clair que Saumur
appartient à ces deux catégories à la fois.
1026, SAUMUR DANS LE COMTÉ
D'ANJOU |
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9) La rupture de 1026
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En 987, l'avènement de Foulques III Nerra marque
le début d'une interminable guerre, aux rebondissements
multiples, tant les antagonistes font preuve d'énergie,
de hardiesse et d'habileté. Finalement, en juillet
1026, le comte d'Anjou s'empare de la ville et du château
de Saumur par la ruse et sans grand combat. Les récits
divergent ; cependant, il paraît certain que les tours
et le monastère ont été incendiés,
au moins en partie.
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10) Le Saumurois rattaché définitivement à
l'Anjou
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Sur les instances de Gelduin le Jeune x,
Eudes de Blois tente de reprendre Saumur, un mois plus tard.
Les hommes d'armes de Foulques Nerra, enfermés dans le
château, résistent, et les opérations tournent
au désavantage du comte de Blois : une machine de siège
est incendiée par les nouveaux occupants ; ses troupes
assiégeantes sont fatiguées et pressées
de rentrer, car les vendanges approchent ; finalement, Eudes
licencie son armée.
Plus tard, sans doute l'année suivante, Eudes II
et son fils Thibaud reviennent assiéger Saumur. Ils plantent
leurs tentes dans un clos de vigne situé au nord de la
nouvelle abbaye en construction. Les moines s'interposent, et
les deux comtes concluent un accord : Eudes renonce à
Saumur et Foulques Nerra - qui gagne au change - démantèle
sa forteresse de Montboyau. En compensation de sa perte, Eudes
accorde à Gelduin la terre de Chaumont [sur-Loire],
que ce dernier fortifie, poursuivant sa lutte contre les Angevins
et affrontant Sulpice d'Amboise à l'ouest et la forteresse
de Montrichard au sud.
Quant à l'appartenance à l'Anjou de Saumur
et de sa région, c'est un fait irréversible. C'est
pourquoi la date de 1026 est capitale.
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11) La fondation de Saint-Florent le Jeune
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Les moines, effrayés par la violence de Foulques
Nerra, repoussent sa proposition d'aller s'installer à
Angers. Selon le chroniqueur, la châsse de saint Florent
les imite : placée sur une barque, elle descend la
Loire jusqu'à Trêves, l'ancienne frontière,
mais refuse de quitter sa province et s'engrave obstinément
sur les bancs de sable, ce qui provoque une nouvelle colère
du comte d'Anjou.
Les moines placent le corps de leur saint patron dans l'église
Saint-Hilaire des Grottes, qui leur appartient, puis ils se divisent
en deux groupes : le plus gros de la communauté redescend
la Loire par bateau et trouve un asile provisoire au Mont-Glonne ;
l'abbé Frédéric reste sur place avec le
prieur et sept moines. Ils vivent dans de pauvres cabanes, «
à la façon des paysans ».
Leur projet est de revenir dans le monastère du
château, qu'ils restaurent partiellement et qu'ils font
réconcilier ´(20) par l'évêque
d'Angers. Six moines environ l'habitent quand Geoffroy Martel,
le fils de Foulques Nerra, prend le commandement du château.
Il les expulse avec sa brutalité coutumière et
les remplace par des chanoines ê(21).
Les religieux décident alors de construire un nouveau
monastère, dans un endroit isolé, situé
dans leur villa de Verrie ( qui s'étend alors jusqu'au
Thouet ). Ils s'installent sur une terrasse, au lieu-dit
"le Gué" «(22).
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Cette reconstruction un peu à l'écart
de Saumur marque la séparation définitive entre
le château et l'abbaye. Saumur devient exclusivement un
bourg castral, mais un nouveau bourg monastique va naître
à Saint-Florent.
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