|
|
1) Une floraison de périodiques
Catherine GUICHARD, Bibliographie de la Presse française...,
49, Maine-et-Loire,, P., B.N., 1980
( B.M.S., A br8/413 )
Florence BAUMARD, op. cit., p. 33, donne les
tirages de cette presse d'après A.D.M.L., 85 T 5
et 1 M 6/69.
|
Quatre pages de petit format. A la une, copie de quelques
dépêches des grands quotidiens nationaux, avec deux
ou trois jours de retard sur l'événement. Les chroniques
locales apparaissent en pages deux et trois, mélangées
à des réclames, à des petites annonces et
à un feuilleton à rebondissements occupant le bas
de la feuille. La quatrième page présente surtout
des annonces légales, qui constituent un revenu majeur
du périodique.
Ces publications cherchent à devenir quotidiennes.
Quand elles le font, c'est pour une courte durée, à
une exception près. En général, elles paraissent
deux ou trois fois par semaine, et leur existence est fragile.
Selon une statistique officielle sans doute généreuse,
elles regroupent au total 1 900 abonnés, tout au
plus. Ces abonnements, coûtant souvent 25 francs par an,
représentent une charge trop lourde pour des ménages
modestes ; la presse est loin de pénétrer
dans tous les foyers. Et les ventes au numéro s'avèrent
aléatoires. En contrepartie, ces publications sont liées
à une imprimerie, qui pratique des travaux de ville et
parfois des labeurs, apportant une base de stabilité.
Tenue par le directeur, habituellement assisté par
un rédacteur unique ( qui parfois emploie des pseudonymes
afin de donner une apparence de pluralité ), la rubrique
locale paraît décevante en comparaison avec la presse
actuelle. Elle se réduit à des articles très
brefs, consacrés aux faits divers, à l'état
civil, à des échos politiques ou mondains et à
des chroniques théâtrales ou musicales. Elle concerne
surtout la ville de Saumur, s'élargissant rarement à
l'ensemble de l'arrondissement. Elle raconte les séances
du Conseil municipal et devient plus fournie et plus nerveuse
dans le mois qui précède chaque élection.
Si médiocre soit-elle, cette presse présente l'intérêt
d'être variée et de refléter tous les courants
de l'opinion. Une totale liberté d'expression s'instaure
progressivement ; une seule publication, la Croix de
Saumur, est rattachée à un grand groupe national ;
le poids des publicitaires est manifestement réduit.
Rédigée sur un ton vif, ne repoussant pas
les attaques personnelles, cette presse tempère la froideur
des archives, apportant une masse de détails sur les acteurs
de la vie locale, sur leurs ambitions, sur leurs conflits ou
leurs travers. Nous présentons ces titres selon leur ordre
de fondation.
Au départ, paraissent les Affiches,
annonces et avis divers de Saumur ( Département de
Maine-et-Loire ), imprimées chez Degouy. Cet
hebdomadaire, mis en vente le dimanche matin, contient surtout
des petites annonces et des communiqués officiels. Il
vivote de 1825 à 1830.
Numérisé sur le site bibliotheques.agglo-saumur, années
1825-1829.
Nous le retrouvons en 1834 sous le titre Feuille d'annonces,
actes judiciaires et avis divers de Saumur ( Maine et Loire ). Nullement
contestataire, il est néanmoins censuré sur des
informations peu importantes.
En 1836, Roland lance le " Journal de Saumur
et de Cholet ( Maine-et-Loire ) ", dont
le sous-titre révèle la teneur : « Littérature,
tribunaux, feuille d'annonce de Saumur et de Cholet, et publications
judiciaires et légales ». Cet hebdomadaire
sans grand intérêt vit au moins trois ans.
Au début de la IIIe République, les données
sont simples, il n'y a que deux publications antinomiques, présentés
en ces termes par le sous-préfet en janvier 1872 :
« Le Courrier de Saumur, républicain
avancé, athée, cyniquement antireligieux. L'autre,
l'Echo saumurois, bientôt Echo de l'Ouest,
est légitimiste, drapeau blanc, et ultramontain. Essentiellement
clérical » ( A.D.M.L., 1 M 3/4 ).
|
|
2) L'Echo saumurois
A.M.S., 6 PER, 1853-1939
B.M.S., PER 74,
3 janv. 1857-29 déc. 1860,
2 janvier 1863-30 juin 1887,
1er mai 1894-14 juillet 1897.
A.D.M.L., 55 Jo
6 juin 1868-30 août 1939.
A noter qu'aucune collection suivie ne survit localement
pour les années 1842-1853.
A. GIROUARD, « Souvenirs de Centenaire :
un journal saumurois en 1825 », S.L.S.A.S.,
janv. 1926, p. 23-33.
|
Doyen de cette presse locale, L'Echo saumurois
appartient à une famille d'imprimeurs implantés
4 place du Marché-Noir, Paul Godet, puis son fils Paul-Marie
et, à partir de 1925, le gendre de ce dernier, Augustin
Girouard.
Conservatrice, très catholique, plutôt royaliste,
cette feuille est rédigée sur un ton modéré
quand la droite est au pouvoir. Elle prend un ton violemment
polémique en face des municipalités radicales.
Son existence est plus agitée qu'on l'imagine. De 1838
à 1841, les Affiches saumuroises, Moniteur saumurois
fusionnent avec un autre journal et s'appellent alors Courrier
de Saumur. Le titre L'Echo saumurois apparaît
le 5 octobre 1842 et porte d'ailleurs des sur-titres et des sous-titres
variables, comme on le voit ci-dessus ( le journal donnait deux
dates pour sa fondation, 1825 et 1841 ).
Ainsi que bon nombre d'entreprises saumuroises, il fait
faillite au début de 1872. Il est aussitôt relayé
du 15 février au 31 août de cette même année
par un Echo de l'Ouest, dirigé par Eugène
de Mirecourt, nom de plume du jeune journaliste Joseph Denais.
Etalant ses positions, il portait en sous-titre : " Dieu
et la France ". Le préfet affirme que cette
feuille est subventionnée par Monseigneur Freppel, évêque
d'Angers. L'Echo saumurois reprend son titre le 1er septembre
1872 et déclare vouloir rester « l'organe de
la Religion et de la Liberté. Son rival Le Courrier
de Saumur le baptise " L'Echo des sacristies ".
Il tente de paraître chaque jour ouvrable. Cependant, son
public local est sans doute aisé, mais restreint ;
ne comptant guère que 400 abonnés, cette publication
devient bihebdomadaire.
Malgré ce demi-échec, L'Echo saumurois
et la famille Godet disposent manifestement de gros moyens. Ils
apparaissent derrière toutes les publications de la droite
locale. Ils épaulent La Croix de Saumur et L'Avant-Garde.
Ils participent à la publication d'éphémères
feuilles électorales, comme L'Avenir de Saumur et des
Collèges communaux, journal hebdomadaire, dont trois
numéros paraissent ( 20 et 27 avril, 4 mai 1896,
A.D.M.L., BIB, n° 4 301 ). Cette publication déclare
soutenir la candidature de Jules
Rigolage au Conseil supérieur de l'Instruction publique ;
en réalité, elle attaque surtout Peton par l'intermédiaire
d'une liste d'opposition, à l'occasion des élections
municipales.
Dans la seconde moitié de l'année 1914, ce
périodique ne paraît que sur deux pages ; il
ne publie plus que des communiqués officiels et vivote
jusqu'en septembre 1939.
|
|
3) Le Courrier de Saumur
B.M.S., PER 71, collection incomplète avec lacunes
en 1851-1854, 1857-1858, 1861-1865, 1867-1882, 1887-1888.
Consultation sur microfilm
A.D.M.L., 31 Jo,
du 4 juin 1868 à 1920, quelques lacunes en 1870-1871 et
1886.
Consultable en ligne sur le site
bibliotheques.agglo-saumur
actuellement années 1849-1920
|
- Un premier Courrier de Saumur, évoqué
plus haut, lié à Georges Lecoy et de tendance libérale,
paraît du 4 mars 1838 au 28 février 1841 ( B.M.A.,
H 5 434 ).
- La famille Roland ( l'écriture avec deux "L"
est fautive ), imprimeurs installés en partie rue
Saint-Jean à deux numéros différents, puis
26 place de la Bilange [ d'abord au rez-de-chaussée
de l'Hôtel Blancler, puis de l'autre côté
de la rue de la Petite-Bilange, actuellement une cafétéria ],
lance le Courrier de Saumur le 6 mai 1849. Ce périodique
devient le plus influent de la ville ; son tirage atteint
1 200 exemplaires ; longtemps bihebdomadaire, il est
peu étoffé à l'époque du strict contrôle
de la presse ; le numéro ci-dessus, datant du 1er
août 1860, est encore frappé du droit de timbre
s'élevant à 3 centimes. Ce journal devient quoditien
dans le dernier quart du siècle et parvient à le
demeurer, tout en développant ses chroniques et en se
vendant à 5 centimes le numéro. Il perd parfois
son article, devenant " Courrier de Saumur " ;
il peut aussi porter le sous-titre " Journal républicain ".
De 1866 à 1870, il édite aussi le Guignol,
journal programme du théâtre de Saumur. A partir
de 1881, il publie le Bonhomme angevin qui suit.
Il avait été fondé par Ernest
Roland, qui se présentait comme un jeune quarante-huitard
et qui s'était ensuite rallié à Louvet ( afin
de bénéficier des commandes d'impression de la
Mairie, affirment ses nombreux détracteurs ).
Après 1870, le périodique s'affirme républicain
et est l'objet de tracasseries administratives ; le 2 novembre
1873, le sous-préfet signale que des poursuites sont engagées
contre lui pour contraventions sur le dépôt légal
et le colportage ( A.D.M.L., 1 M 3/4 ).
Avec Roland fils ( Charles-Ernest, dit Ernest, 1861-1929 ),
il devient un journal républicain avancé. Il soutient
habituellement les radicaux et donne volontiers dans la plaisanterie
anticléricale. Ses concurrents écrivent qu'il tombe
dans la pornographie. En tout cas, son ton est souvent ironique.
Ernest Roland fils, son rédacteur le plus habituel,
a de la plume ; il manifeste un caractère ombrageux
et compte dans la vie locale pendant quarante ans. Perpétuel
candidat aux élections municipales, parfois élu,
parfois démissionnaire, parfois sévèrement
battu, il s'affirme comme un ferme soutien du docteur Peton.
Il devient vénérable
de La Persévérance et cherche à
régenter les éléments de gauche de l'arrondissement,
ce qui n'est pas chose facile, d'autant plus que Roland est d'un
naturel vindicatif.
D'autres membres de la famille apparaissent dans la rédaction
du journal. Charles-Amand Roland, le père d'Ernest, s'était
installé comme imprimeur à Segré, il revient
à Saumur en 1852, il est déclaré en faillite
en 1868 et vit dans la misère. Henri, un autre fils de
ce dernier, dirige le périodique pendant les années
1870-1874, puis devient receveur municipal de Saumur. André
Roland, qui appartient à la génération suivante,
gère surtout l'imprimerie à partir des années
1900 et prend en main les publications vers 1913 ( compléments
sur les Roland dans les éditeurs
saumurois ).
Les Roland font appel à des concours extérieurs.
Le journaliste et essayiste Eugène Bonnemère lui
donne des articles ; son fils, Lionel Bonnemère,
publie un feuilleton sur " l'Ile d'Or ",
racontant des légendes sur le roi René et sur la
république insulaire des Ponts. Félix Gaborit est
engagé comme rédacteur à plein temps, mais
il rejoint les rangs socialistes et se retrouve en conflit avec
Ernest, tenant pour les radicaux, et il est remercié.
Le journal est alors étiqueté comme radical-socialiste.
|
|
4) Le Bonhomme angevin
A.D.M.L., 23 Jo,
2 août 1885 à 1940
B.M.S., PER 72, quelques années.
Consultable en ligne sur le site
bibliotheques.agglo-saumur
actuellement années 1881-1913.
|
Le 20 août 1881, l'imprimerie Roland lance
Le Bonhomme angevin, un hebdomadaire tourné surtout
vers les petites annonces et visant les ruraux de l'arrondissement
et du Pays Baugeois ; il donne quelques échos sur
les principaux cantons. Classé comme radical à
cause de son éditeur, ce périodique publie peu
de nouvelles politiques sur la ville de Saumur. Il se réveille
à chaque période électorale, où il
mène une vigoureuse campagne en faveur du candidat républicain
de gauche, comme ci-dessus en faveur du libraire Stéphane
Milon, à l'occasion des cantonales de Saumur-Sud de 1897.
Il publie sa première photographie le 8 mai 1898, celle
du docteur Peton, candidat aux Législatives. Sa cible
favorite est le député Georges de Grandmaison.
Il englobe Le Courrier de Saumur à partir
du 3 juillet 1920, sous la direction d'André Roland. La
publication ne présente désormais plus aucun intérêt.
|
|
5) La Petite Loire
A.D.M.L., Jo 99, 1888-1940
B.M.S., PER 73, 1894-1897.
Consultable en ligne sur le site
bibliotheques.agglo-saumur
actuellement années 1888-1939
|
François-Armand Renou, ancien notaire devenu
homme d'affaires, franc-maçon et républicain modéré,
lance La Petite Loire le 27 octobre 1888. Présenté
comme une entreprise commerciale, ce bihebdomadaire, puis tribebdomadaire,
est imprimé par Louis-Napoléon Picard, installé
13 quai Carnot et né en 1849, comme son double prénom
le suggère. La Petite Loire devient l'organe local
du comité boulangiste et ferraille contre les républicains
radicaux hostiles au général. Il s'en prend ensuite
au docteur Peton et soutient la liste montée contre lui
par Rigolage, lors
des élections municipales de 1896. Devenu ensuite La
Petite Loire de Saumur, il soutient le député
Georges de Grandmaison.
Ce périodique pittoresque et aventureux prend des
positions de plus en plus nationalistes et réactionnaires,
sans l'avouer clairement. Sur le numéro ci-dessus du 5
septembre 1912, il se proclame « Journal républicain
progressiste » et même « Organe ...
de la démocratie ouvrière », tout en
reprenant les slogans des ligues d'extrême droite :
« Vive l'Armée ! » « Vive
la France ! ». L'imprimeur Picard l'administre
jusqu'à son décès en 1910. Son principal
rédacteur est Pierre Dupouy, qui anime également
La Revue poitevine et saumuroise, un
mensuel d'histoire locale, fondé à Montreuil
et paraissant de 1897 à 1902.
|
6) L'Avant-Garde
A.D.M.L, 15 Jo,
22 juillet 1893-9 août 1914
B.M.S., PER 72, quelques années.
|
Quand il devient député du Saumurois
en 1893, Georges de Grandmaison
( à droite ) lance une publication destinée
à représenter ses idées, à lui tresser
des louanges et à préparer ses nombreuses réélections.
Quotidien d'abord, puis bihebdomadaire et enfin hebdomadaire,
L'Avant-Garde, puis L'Avant-Garde de Saumur est
née sous la tutelle de L'Echo saumurois, auquel
elle emprunte des articles ; son rédacteur officiel
signe "Auguste Blosseville", qui semble être
le pseudonyme d'Auguste Fourcu, rédacteur au journal le
Jour. Ce périodique reflète les thèmes
républicains conservateurs et aventureux du député.
Il devient véhément à chaque campagne électorale,
comme ci-dessus où il dénonce le docteur Peton
et les « petonnards ».
C'est une étrange publication, qui ne correspond
guère à son titre et à ses devises, « Tout
par le peuple et pour le peuple », « Démocratie
- Liberté - Suffrage universel », et qui est
pratiquement sans abonnés et sans acheteurs, le député
la diffusant gracieusement dans tout l'arrondissement. On peut
se demander pourquoi Georges de Grandmaison entretient à
grands frais cette publication, alors qu'il dispose de l'appui
de trois autres journaux, L'Echo saumurois, La Petite Loire
et La Croix de Saumur. En tout cas, il est constamment
réélu jusqu'en 1933, car il dispose d'une forte
popularité dans le Sud-Saumurois, alors qu'il est rarement
majoritaire dans la ville elle-même.
|
7) La Croix de Saumur
A.D.M.L., 39 Jo, 16 août 1896- 16 juin 1940.
|
Hebdomadaire paraissant le dimanche sur un grand
format, La Croix de Saumur est publiée à
partir du 16 août 1896. Ses pages deux et trois reprennent
les articles de la La Croix de Paris, le journal des Pères
assomptionnistes marqué à l'extrême droite
par son royalisme et son antisémitisme. L'édition
saumuroise assure l'impression du recto, les pages 1 et
4. Elle n'annonce pas de prix de vente au numéro, préférant
la formule de l'abonnement. Elle est administrée et partiellement
rédigée par Jules Coudert, animateur des oeuvres
catholiques. Ce dernier est plus tard épaulé par
Charles Poisson, appartenant à une influente et nombreuse
famille de merciers en gros, étudiant en droit, puis,
avocat et professeur à l'Université catholique
d'Angers. Le bureau du journal est situé 6 rue Basse-Saint-Pierre,
c'est-à-dire dans les locaux du patronage. Paul Godet
et L'Echo saumurois soutiennent la nouvelle publication
et gèrent sa publicité.
Rédigée sur un ton vif, portée sur
les attaques personnelles, La Croix de Saumur est
un périodique catholique et royaliste de combat. Lors
des législatives, elle soutient Georges de Grandmaison.
La vie municipale est son terrain de prédilection ;
elle raconte, à sa façon, chaque séance
du Conseil municipal ( Vidal-Poisson, puis Francis Poisson,
respectivement oncle et frère aîné de Charles,
y siègent ). Elle détaille les conflits entre
Peton et Voisine, entre les radicaux et les socialistes sur un
ton venimeux, plutôt bien informé. Obsédée
par les secrets des loges maçonniques, La Croix de
Saumur paraît fabuler sur cette question.
Concentrée sur les problèmes de la ville,
plus portée sur la polémique que sur l'information,
elle s'adresse à un public assez restreint et ne tire
qu'à 800 exemplaires au maximum. Vraisemblablement,
elle ne survit que grâce à des aides financières.
Elle cesse de paraître en juillet 1914. Elle renaît
en 1920, mais elle est imprimée à Angers et elle
se fond progressivement dans La Croix angevine.
|
8) Les publications socialistes
Publications difficilement consultables à la B.N.F.,
Jo 14 300 et 14 290.
Quelques numéros aux A.D.M.L, 36 Jo 1, et à
la Fédération du M. et L. du Parti Socialiste.
|
A l'occasion des municipales de mai 1896, le
journaliste Félix Gaborit lance une première publication
socialiste, intitulée La Démocratie, qui
dure le temps de la campagne.
Le comité républicain socialiste local s'efforce
ensuite d'entretenir une presse permanente. Il lance Le Cri
social saumurois, hebdomadaire paraissant le dimanche et
imprimé à Tours. Trois numéros seulement
sont connus, du 11 au 25 février 1906. L'Eclaireur
saumurois prend le relais du 4 mars 1906 au 5 mai 1907. Il
laisse la place à L'Eclaireur, hebdomadaire départemental
de la Fédération socialiste de M. et L. ( S.F.I.O. ),
qui paraît du 11 mai au 7 septembre 1907, suivi par Le
Réveil social, puis par Le Combat social.
En même temps paraît Le Cri social,
habituellement sous-titré « organe du parti
socialiste unifié de Maine-et-Loire », rédigé
par Louis Sarimas et vendu au prix élevé de 10
centimes le numéro. Cet hebdomadaire à la publication
régulière est avant tout l'organe de la tendance
Union socialiste, qui contrôle la section socialiste
d'Angers. Ses relations avec les Saumurois sont distantes. Il
donne parfois la plume à un correspondant de Saumur, qui
décrit les conflits du « cloaque radical ».
Puis se produisent des silences de plusieurs mois, en fonction
des rapports de tendances, très difficiles à reconstituer.
|