Les élections municipales réveillent les combats politiques. Le premier tour est fixé au 29 avril 1945, alors que la guerre contre l'Axe n'est pas encore terminée. Le second tour survient le 13 mai, très peu après la capitulation du Reich. Les comités de Libération, autant celui du département que celui de l'arrondissement, avaient jugé ce scrutin prématuré : de nombreux prisonniers, travailleurs forcés et déportés n'étaient pas encore rentrés ; une masse de jeunes gens sous les drapeaux ne pourraient pas non plus revenir pour voter. Malgré la pertinence de ces observations, le gouvernement provisoire tenait à mettre en place des corps constitués en commençant par les cellules de base, car, au sommet, la préparation d'une nouvelle constitution s'avérait chose compliquée.
1) Un nouveau corps électoral
Le premier tour des municipales
est historique, puisqu'il correspond à l'accès des
femmes au suffrage universel intégral ( droit de participer
à tous les types de scrutins et éligibilité
sans réserves ). La France rejoignait ainsi avec retard
le régime des grands pays européens. La Chambre
des Députés avait bien adopté le 20 mai 1919
une proposition de loi dans ce sens, mais le Sénat avait
bloqué la décision par une obstruction systématique.
C'est l'ordonnance du 21 avril 1944, prise à Alger, par
le gouvernement provisoire du général de Gaulle
qui arrête cette décision.
Il fallait donc procéder à une refonte complète
des listes électorales, lourde opération qui a été
conduite dans une complète improvisation. Invitées
à aller s'inscrire sur les listes, notamment par les évêques
et par le parti communiste, les femmes l'ont rarement fait ;
elles avaient d'autres préoccupations à l'époque
et bien peu considèrent leur premier vote comme un événement
majeur. En réalité, les listes électorales
ont été confectionnées à partir des
fichiers des cartes d'alimentation.
Avec, en outre, l'arrivée de jeunes gens à
l'âge de la majorité, le vote des militaires et les
brassages de population engendrés par les événements,
le corps électoral est profondément renouvelé
par rapport à l'avant-guerre. Une solide statistique est
conservée pour la ville de Saumur ( A.M.S., 1 K 180 ) ;
elle porte sur les 8 129 inscrits du début de 1945
( ce nombre est passé à 8 170 lors du
premier tour ). Les nouveaux inscrits, particulièrement
nombreux dans les quartiers Saint-Louis et Saint-Nicolas, nettement
plus rares dans le quartier des Ponts devenu un désert,
représentent 73 % du corps électoral. Si l'on
compte les femmes à part, elles représentent 56,3 %
des inscrits, minoritaires seulement dans le quartier des Ponts.
Des évaluations nationales les placent à 60 % ;
on serait donc légèrement au dessous à Saumur...
Les femmes font donc une entrée en nombre, mais pas en
force, car elles restent très effacées.
2) Où l'on reparle du sectionnement
Serpent de mer de toutes les campagnes électorales, la division de la ville en sections avait été imposée par le Conseil général à la demande de la droite locale, qui voulait disposer d'un bastion lui garantissant quelques élus. Les plus courageux peuvent revoir l'exposé et les plans sur les sectionnements de 1889 et de 1903. Malgré des votes de protestation et des enquêtes publiques, Saumur, au sortir de la guerre, est toujours sous le régime de trois sections électorales aux limites tarabiscotées. Au cours de deux séances en février 1945, le Conseil municipal estime que ce sectionnement n'a plus aucun sens, mais, s'il doit être maintenu, qu'il respecte au moins les limites naturelles, ce qui reviendrait à un retour au dispositif de 1889. Le 7 avril, par 14 voix sur 19, la droite s'abstenant, il se prononce en faveur de cette organisation, que vient conforter une enquête de commodo et incommodo. En réalité, par ordonnance du 9 avril 1945, le ministre de l'Intérieur, Adrien Tixier, supprime « provisoirement » le sectionnement de Saumur. En fait, définitivement. Les Saumurois éliront donc leurs 27 conseillers à l'échelle de la commune, mais toujours selon un scrutin plurinominal majoritaire à deux tours: il est possible de panacher les noms des diverses listes et même d'en introduire de nouveaux ; le dépouillement est individuel ( et interminable ).
Devant le Conseil municipal
du 15 février 1945, Robert Amy propose la présentation
d'une liste unique, où les tendances seraient représentées
telles qu'en l'état actuel. Cette offre présente
l'avantage de maintenir l'union, alors qu'on se bat encore ; le
gel des positions sur les
résultats de mai 1935 reviendrait aussi à maintenir
le maire et ses amis radicaux. Cette proposition n'est pas une
manoeuvre ; selon les renseignements généraux,
Robert Amy a vraiment joué le jeu et a beaucoup tardé
à préparer une solution alternative. Au cours de
cette séance du conseil, les socialistes se déclarent
d'accord avec le maire, le communiste va en référer
à son parti, la droite va soumettre la question à
ses amis.
Le débat reprend le 22 février. René
Josse, au nom de la minorité conservatrice, annonce que
chaque liste présentera ses candidats au premier tour et
qu'une liste commune proportionnelle serait constituée
au second. Les milieux de droite ont donc l'espoir de reprendre
la mairie et provoquent la cassure. En parallèle, le comité
de Libération de l'arrondissement se disloque et quatre
membres de droite donnent leur démission le 21 avril.
4) La liste d'Entente républicaine et d'Action Sociale
Les milieux de droite
préparent soigneusement cette élection et couvrent
un large éventail politique, allant du centre gauche à
la droite extrême. Le moteur de cette liste est le M.R.P.,
qui tient alors des réunions politiques suivies par un
public nombreux et qui a le soutien affiché du Courrier
de l'Ouest ( dirigé par l'un des siens ).
La liste se présente sans leader affiché ;
composée avant tout de dix chefs d'entreprise et de cinq
commerçants, elle regroupe les dirigeants économiques
de la ville, associés à quelques salariés.
Trois femmes, toutes employées, deux résistants
reconnus apportent quelque nouveauté dans cette liste conforme
aux traditions de la droite saumuroise ( Courrier de l'Ouest
des 24 et 28 avril 1945 ).
Le programme local promet une action vigoureuse en faveur
du ravitaillement, des sinistrés et de la reconstruction,
programme partagé par la liste de gauche. Même si
aucune étiquette de parti n'est affichée, la liste
ne se cache pas d'être politique. Elle commence par un éloge
du général de Gaulle, plus enthousiaste que celui
de la liste de gauche. Elle défendra l'enseignement privé
et le subventionnera ( sur cette question, Robert Amy avait
évolué et avait inscrit des crédits dans
le budget primitif, malgré les réserves des élus
socialistes et les louvoiements du P.C.F., dont le représentant
avait voté les aides, avant d'être désavoué
par son parti ). Les 27 candidats entendent défendre
les libertés syndicales et condamnent « le principe
antidémocratique de la liste unique ». En même
temps, tripartisme aidant, ils se déclarent favorables
à une « révolution politique, familiale,
sociale et économique ». Ils se réclament
de la Résistance, mais quand la préfecture demande
les noms des anciens résistants et la référence
de leurs réseaux, six seulement se déclarent, en
restant vagues sur leur organisation ( A.M.S., 1 K 185 ).
5) La liste d'Unité Française Républicaine
La liste de Robert Amy
se place sous le signe de l'unité et de la République.
Encore plus ouvertement politique ( toutes les élections
municipales à Saumur ont été politiques ),
elle réalise l'union de la Gauche et affiche les appartenances
de chacun : 14 radicaux, 6 S.F.I.O., 5 communistes et 2 indépendants.
Les radicaux s'accordent donc une majorité absolue, ce
qui ne correspond plus à leur poids réel dans le
pays et dans la ville. Inscrits en tête, Robert Amy et ses
quatre adjoints semblent vouloir reprendre les rênes de
la cité, sans changement par rapport à l'avant-guerre.
Avec ses 14 conseillers sortants, en général âgés,
la liste ne représente guère une France tournée
vers le renouveau. C'est là l'erreur majeure de Robert
Amy. Par ailleurs, les professions sont plutôt variées,
la liste de gauche présente quatre femmes, dont trois enseignantes ;
elle fait état de deux prisonniers libérés,
d'une épouse de déporté et de quatre sinistrés
( Courrier de l'Ouest des 23 et 27 avril ).
Elle ne manque pas d'égratigner
l'équipe adverse qui a « préféré
recommencer des luttes politiques que nous persistons à
croire inopportunes, au moment où le relèvement
de nos ruines rend plus que jamais nécessaire l'union de
tous les Français ».
Elle n'affiche qu'un seul membre d'un réseau, mais
son programme se réfère explicitement à celui
du Conseil national de la Résistance et prévoit
« le retour à la nation des grands moyens de
production monopolisés ». Comprenant en son
sein le président et le secrétaire du Comité
de Libération de l'arrondissement, elle veut « châtier
les traîtres et les collaborateurs de Vichy qui ont travaillé
pour les boches », opérer « la confiscation
des biens ennemis et de ceux des trafiquants du marché
noir, ou acquis depuis 1940, au détriment de la collectivité »
( la liste de droite ne parle nullement d'épuration,
quelques uns de ses membres n'ayant pas un passé si limpide ).
6) Les résultats du premier tour du 29 avril
D'après les annonces
parues dans la presse, la campagne électorale a été
vigoureuse. Le mercredi 25 avril, la Ligue Féminine d'Action
Catholique tient deux réunions sur le vote des femmes dans
la grande salle du Cercle Saint-Nicolas ; on a bien dû
y recommander une liste.
La participation, qui s'élève à 78 %
des inscrits, est élevée et l'on compte peu de bulletins
blancs et nuls ( résultats dans le Courrier de
l'Ouest du 30 avril et aux A.D.M.L., 97 W 118 ). La liste
d'Entente républicaine et d'Action sociale ( de droite )
obtient une moyenne de 2 927 voix et la liste d'Unité
française républicaine ( de gauche ) en
moyenne 2 696 suffrages. L'écart n'est pas considérable,
mais il inverse les résultats d'avant-guerre. En cas de
scrutin de liste bloquée et sans sectionnement, la droite
aurait raflé tous les sièges. Tout en votant pour
des idées, les électeurs aiment se prononcer sur
les personnalités [ ce que n'ont pas compris pour
les petites villes les réformateurs de la loi électorale
de 2013 ]. Même si la discipline de vote est en gros
respectée, aucun candidat n'a exactement le nombre de voix
correspondant à sa liste ; les Saumurois adorent panacher,
choisir des noms dans les deux listes ou même voter pour
un non-candidat. A droite, les patrons de l'industrie et du commerce
arrivent en tête avec plus de 3 000 voix. Deux sont
élus dès le premier tour, Pierre Raimbault, commerçant
en chaussures et résistant actif ( 3 231 voix )
et le marbrier Angibault, futur maire ( 3 175 ) ;
l'un et l'autre ont manifestement bénéficié
de suffrages venus de la gauche. Les contrastes sont encore plus
marqués pour la liste d'Unité française républicaine.
Le maire et ses quatre adjoints sont sanctionnés ;
Robert Amy arrive à la 43 ème place avec 2 665
voix ; nettement battu, il n'est pas candidat au second tour
et il se retire de la vie politique. Les candidats communistes
sont un peu au-dessous de la moyenne de liste. René Chaix,
président du Comité de Libération de l'arrondissement,
avec 2 547 voix arrive dans les derniers : il paie sa
politique d'épuration ( pourtant pas bien féroce,
comme nous l'avons démontré ). En sens inverse,
le docteur Seigneur, proche des radicaux, mais inscrit à
aucun parti, ainsi qu'il l'a déclaré, avant tout
apprécié comme médecin des pauvres, reçoit
des suffrages de tous les bords et est élu bon premier
avec 3 336 voix. Sur les deux listes, les femmes se retrouvent
dans la moyenne, sans préférence ni ostracisme.
7) Polémiques entre les deux tours
Alors que l'Allemagne
vient de capituler, à Saumur, la bataille électorale
redouble d'intensité. Le capitaine Narcisse
Clochard, ancien maire nommé par Vichy, admirateur
du maréchal, mais jamais accusé de sympathies pro-allemandes,
a obtenu 609 voix, sans s'être déclaré candidat.
Son sang-froid dans les jours précédant la Libération
lui vaut ce témoignage de reconnaissance. La liste d'Entente
républicaine et d'Action sociale décide de le coopter
pour le second tour, en éliminant un candidat mal placé.
En s'alliant ainsi à un pétainiste bon teint, la
liste dominée par le M.R.P., qui pouvait se prétendre
au centre-gauche, se retrouve déportée vers sa droite ;
elle peut ainsi retrouver la confiance des nostalgiques de la
Révolution nationale, si nombreux en 1940-1941. Le M.R.P.
commence ainsi très tôt à Saumur son basculement
vers la droite du fait de son électorat et justifie le
surnom qu'on lui affuble de " Machine à Ramasser
les Pétainistes ".
La quinzaine qui sépare les deux tours est animée.
La gauche crie au scandale et rebaptise sa liste " Unité
républicaine et antifasciste ". Elle y coopte
quelques nouveaux venus, dont Anne-Marie Roussel, veuve de déporté.
Le capitaine Clochard raconte ses démêlés
avec les occupants et évoque le satisfecit, que lui avait
décerné Robert Amy. D'anciens résistants
de droite prennent la plume pour le défendre. Le docteur
Seigneur, tout en remerciant ses électeurs, appelle à
voter « contre Vichy, qui continue à tout saboter
dans l'ombre, contre Vichy, qui cherche à relever la tête »
( Courrier de l'Ouest, 11 mai 1945 ). Ces violentes
charges de la gauche n'ont pas engendré l'effet souhaité,
bien au contraire, selon l'inspecteur des Renseignements généraux
( A.D.M.L., 30 W 37 ).
Les jeux paraissant joués,
les électeurs viennent moins nombreux ( 74 % de participation ).
Au premier tour, on choisit les individus ; au second tour,
la discipline de liste fonctionne mieux, les écarts se
réduisent entre les divers candidats. La liste de droite,
avec une moyenne approximative de 2 901 voix, confirme son
score du premier tour, malgré la baisse du nombre des suffrages
exprimés. Elu en tête de liste avec 3 015 voix,
Emmanuel Clairefond apparaît maintenant comme un leader.
Le capitaine Clochard passe honorablement avec 2 939 suffrages.
La liste de gauche, privée d'une partie de ses chefs,
obtient une moyenne de 2 707 voix ( résultat
approximatif, car les résultats publiés dans le
Courrier de l'Ouest du 14 mai sont bourrés de coquilles
). L'écart est donc en gros le même qu'au premier
tour. Deux candidats survivent au naufrage et sont élus :
Jean Marboutin, S.F.I.O. ( 2 891 voix ), lourdement
frappé par les bombardements et animateur d'une association
de sinistrés, et Jules Clin, rad-soc ( 2 859
voix ), lui-aussi sinistré et très populaire
dans le quartier de la Croix Verte.
Le Conseil se retrouve donc avec 24 élus de droite,
dont deux femmes, et trois élus de gauche, un indépendant,
un radical et un socialiste.
9) L'élection de la municipalité
Le 18 mai, la mise en
place du Conseil municipal sous la présidence de Robert
Amy n'est pas qu'une formalité, car la droite ne s'est
pas clairement réparti les fonctions.
Emmanuel Clairefond est élu au premier tour avec
seulement 18 voix ; le docteur Seigneur reçoit les 3 voix
prévisibles. Les quatre adjoints sont ensuite désignés
avec des résultats oscillant entre 16 et 22 voix ;
la dispersion des suffrages montre que la majorité n'est
ni homogène ni hiérarchisée. Après
avoir remercié Robert Amy pour l'important travail qu'il
a fourni pour la ville, le nouveau maire se présente :
né à Valence le 20 avril 1897, fils d'ouvrier, il
a fait des études secondaires à l'institution Notre-Dame
de Saint-Paul-Trois-Châteaux et est devenu directeur commercial
des Graines Tézier Frères. Il s'est installé
à Saumur en 1923 ( il n'appartient donc pas aux vieilles
familles de la cité ). Il s'est engagé pendant
la guerre 14-18, qu'il termine comme officier d'artillerie ;
il est encore mobilisé en 1939 et est fait prisonnier.
Il est libéré en juin 1941 en qualité d'ancien
combattant de la Première Guerre mondiale. Sa maison de
la rue de Rouen a été touchée à deux
reprises par les bombardements. Animateur du Parti démocrate
populaire avant la guerre, déjà candidat aux municipales
de 1935, il dirige la section locale du M.R.P. Nulle part, il
ne prétend avoir participé à des mouvements
de résistance.
Ce long récit d'une campagne municipale ne sera pas renouvelé, car cette dernière préfigure parfaitement les suivantes. Le conseil mis en place en mai 1945 était provisoire, il est remplacé en octobre 1947, mais dans la continuité, le M.R.P. garde la haute main sur la ville jusqu'en 1953.
Par ces élections
municipales, Saumur vire clairement et pour longtemps à
droite, alors que la gauche dominait le pays ( Jean-Pierre
Rioux, La France de la Quatrième République,
1. L'ardeur et la nécessité, 1944-1952, Seuil,
1980, p. 90-91 ; René Rémond, Notre siècle,
1918-1948, Fayard, p. 375-376 ).
Quelle est la part du vote féminin ? Nous ne
disposons pas d'éléments précis sur la ville,
mais tous les analystes affirment que les femmes se sont davantage
abstenues et ont d'abord favorisé les milieux conservateurs,
au moins jusque dans les années 1980, où un rééquilibrage
apparaît ( Janine Mossuz-Lavau ).
Quel est le rôle du clergé ? Son appui
au M.R.P. n'est guère discret ; selon les dires du
sous-préfet, il aurait même lancé des appels
en chaire en faveur de ce parti.
Le
parti radical s'écroule en 1944-1945. Principal mouvement
politique local depuis la fin du XIXe siècle, pilier de
la gauche, grand pourvoyeur d'élus, il s'effondre à
la suite des élections municipales. Une partie de ses adhérents
rejoint les rangs gaullistes. Il ne conserve plus qu'un poste
représentatif : Théophile Pelon, ancien déporté,
est élu conseiller général du canton de Saumur
Nord-Ouest en septembre 1945. Au curieux référendum
du 21 octobre de cette même année, la première
question demande si la nouvelle assemblée sera constituante.
Répondre " NON " revient à maintenir
la IIIe République ; seul, le parti radical se prononce
en faveur de ce choix. A Saumur, les NON sont au nombre de 174
contre 6 834 OUI. Les radicaux n'ont donc plus guère
d'audience. Aux nouvelles municipales d'octobre 1947, les plus
conservateurs d'entre eux passent une étrange alliance
avec le Rassemblement du Peuple Français, dans une liste
conduite par l'amiral André Commentry et alternant des
candidats de chaque tendance. Tous ces faits confirment le tournant
d'avril-mai 1945.