QUARTIER : Alsace Pont-Fouchard |
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1794-1818 : levée d'enceinte |
1871 : rue d'Alsace, avec la rue de Lorraine, afin d'entretenir le souvenir des provinces perdues |
La levée d'enceinte a été édifiée en plusieurs étapes. La digue construite dans les années 1772-1785 a pour but unique de protéger le quartier des casernes contre les eaux de la Loire remontant par le Thouet. A partir de 1844, elle est à nouveau renforcée à des fins d'urbanisme ; les impératifs de sécurité lui valent une largeur exceptionnelle, supérieure à 15 mètres. Précaution supplémentaire, les premières maisons sont surélevées et disposent, côté jardin, d'un sous-sol de bonne hauteur.
Les constructions se multiplient très vite à partir du rond-point Maupassant, alors que la rue est encore une impasse. Elle regroupe 6 maisons en 1846, 18 en 1851, 27 en 1856. Elle atteint le collège Saint-Louis en 1872. Le soin apporté aux nouvelles constructions en fait le quartier chic de la ville au temps du Second Empire.
La voie est désengorgée par l'ouverture des rues Gambetta et de Lorraine. A l'autre extrémité, la ville a dû racheter des terrains au Ministre de la Guerre, afin d'achever la rue et, en 1901, le raccordement à la nouvelle levée d'enceinte plus élevée pose des problèmes d'écoulement des eaux ( contentieux avec Madame Baillou de La Brosse, A.D.M.L., O 1042 ).Pour l'entrée de la rue, voir place Maupassant.
N° actuel |
CURIOSITÉS |
ENTRÉE GAUCHE
13 à 19 - Immeubles peu élevés, reliés par une même corniche, construits par l'entrepreneur Fromageau. Le décor est homogène, mais sommaire ; les colonnes doriques sont, selon les règles, surmontées par des colonnes ioniques, mais leurs formes sont simplifiées.
23 à 27 - Suite logique des immeubles précédents, mais le décor aux formes torsadées est plus brillant et finement ciselé. Le balcon court sur toute la façade.
Au-dessus du portail, un trophée militaire
rappelle le public visé. Les allusions équestres sont fréquentes, comme
cet anneau :
Carte postale représentant la rue d'Alsace à la veille de la Guerre 14-18 Une certaine Madelaine a posté cette carte en 1912 et a indiqué le numéro 37, où elle habite. Les bâtiments n'ont pas changé, à l'inverse de la circulation, réduite à quelques rares domestiques. ENTRÉE DROITE 8 - Hôtel en style composite de la fin du siècle, qui a appartenu à la famille Girard-Amiot.
12 - Portant la date de 1848,
ce grand hôtel a été bâti en fort retrait pour François Trouillard,
banquier et beau-frère du maire Louvet. Le décor reprend des thèmes
renaissants. L'avancée centrale est encadrée par deux médaillons qui
figurent sans doute le banquier et son fils Charles, né en 1821.
D'autres cartouches et des statues représentent des divinités de
l'abondance, comme Cérès et Pomone. Plus typiquement saumurois, les
linteaux des baies sont surmontés par le décor en relief
qu'affectionnent les entrepreneurs locaux.
14 - Un mélange de tous les styles, avec, en avancée, un décor romano-byzantin plutôt inattendu, qui correspond aux goûts d'Emile Roffay ( cf. le presbytère de Saint-Florent ).
47 - INSTITUTION
SAINT-LOUIS
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