QUARTIER
: Saint-Hilaire-Saint-Florent |
Jules Amiot ( 1872-1956 ) est le deuxième fils de la veuve, née Elisa Corbe. Il se destine à l'armée, fait Saint-Cyr et est lieutenant, quand son frère aîné Maurice décède en 1902. Il revient prendre la tête de l'entreprise de mousseux, qui se développe dans l'entre-deux-guerres.
Il fait la guerre 14-18, dont il sort avec le grade de lieutenant-colonel, avec trois citations et avec deux blessures. Il devient président de l'Union Nationale des Combattants, de l'association locale d'abord, puis de tout l'arrondissement jusqu'en 1936, ce qui lui donne une grande influence. Il manifeste de la sympathie pour les mouvements d'extrême droite, qui ont des contacts avec lui. Mais il refuse de s'engager plus avant.
Il est élu maire le 24 février 1907 et constamment réélu, à part une interruption de 1925 à 1929. Pendant les combats de juin 1940, il se démène pour accueillir à l'abri dans les caves de nombreux habitants de Saumur et Bagneux et il se plaint de l'inaction du sous-préfet remplaçant. La loi du 16 novembre 1940 stipule que les maires des communes de plus de 2 000 habitants seront nommés par les préfets. Jules Amiot écrit alors au préfet qu'ayant deux fils prisonniers, il ne souhaite pas être reconduit ( A.D.M.L., 140 W 8 ). C'est Georges Thoreau, « très dévoué au Maréchal », qui le remplace en 1941. Le Conseil municipal du 9 janvier 1944 le nomme maire honoraire ( d'après Michel Pagé ).