QUARTIER
: Gare - Croix Verte |
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- Elle apparaît en 1849 sous la dénomination de " nouvelle route d'Angers ". - Un peu après, elle est aussi baptisée : rue de Saint-Lambert - avenue de la Gare d'Orléans ( à la fin du siècle ). |
Concédée à la compagnie
Paris-Orléans, la nouvelle voie ferrée atteint Saumur
en 1848 ; le premier train entre dans la ville le 20 décembre.
Tracté par une locomotive Allcard-Buddicom, le premier
convoi de voyageurs part le 20 février 1849 pour Tours,
Orléans et Paris ( voir historique
de la première voie ferrée ).
Les nouveaux bâtiments sont édifiés
peu après. Ils seront baptisés " Gare
d'Orléans ", par opposition à la Gare
de l'Etat située dans le quartier de Nantilly. L'architecture
ferroviaire n'est
pas encore fixée ; ils comprennent deux parties bien
distinctes, de niveau différent :
- Un débarcadère, donnant sur l'actuelle place de la Résistance, à l'allure de haute maison bourgeoise, assure l'accueil des voyageurs. Il est représenté, à droite, en 1854, sur une chromolithographie d'Asselineau. Deux voies ferrées passent sous la place. A l'arrière, une rampe en pente douce permet de rejoindre le niveau des quais.
- Sur cette gravure sur bois représentant les inondations de 1866, on retrouve le débarcadère au fond, puis les deux quais abrités par des marquises. Ces quais sont encadrés par des remises à voitures, par des remises à locomotives et en arrière par une gare des marchandises.
Voici les bâtiments de la gare et la " rue de Saint-Lambert " sur le plan tracé par Emile Roffay en 1879.
Ces dispositifs sont peut-être élégants, mais ils ne sont guère pratiques, d'autant plus que le trafic va connaître une montée fulgurante en un demi-siècle. En 1887, est ouverte la nouvelle ligne Paris - Bordeaux, qui fait de la gare Saumur Rive-Droite une plaque tournante de première importance. Les chemins de fer atteignent leur apogée. En 1896, huit trains partent vers Paris-Austerlitz, par Tours et Orléans ; le plus rapide fait le trajet en 6 h, 13 m. Sept autres trains rejoignent Paris-Montparnasse, par Château-du-Loir et Chartres ; ce trajet plus direct peut être couvert en 5 h, 58 m.
Pour faire face à ce flot de voyageurs,
une nouvelle gare a été construite, plus à
l'ouest, à l'extrémité de l'avenue. Elle
est inaugurée en 1892 et elle est peu après desservie
par
le tramway à vapeur.
Sa façade ne paie pas de mine, elle ne présente pas les statues grandiloquentes des entrées de gares de l'époque. La photographie de gauche a été prise avant 1900 ; il y a encore peu de bâtiments du côté des voies .
A l'extrémité de l'avenue, un petit bureau de poste et un bureau d'octroi rétrécissent la voie.
Les cartes postales au-dessous représentent les améliorations apportées aux bâtiments.
Tout change à l'intérieur, qui présente la fière allure des fermes métalliques et des immenses verrières des gares du XIXe siècle, nettement plus confortables que les quais en plein vent d'aujourd'hui. A droite, le mur de tuffeau est orné et percé de portes en arcature.
Le mur latéral est caché par un imposant convoi, surveillé par des employés galonnés.
Les grands bombardements de juin 1944 ( voir récit et photos ) pulvérisent ces bâtiments, mais les voies sont vite déblayées et réparées, ainsi qu'en attestent ces photographies prises aussitôt après.
Pendant une décennie, les trains circulent, mais la gare est réduite à des baraquements et à des pans de murs. Les nouveaux bâtiments, de style standard, sont inaugurés le 15 décembre 1956.
N° actuel |
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- l'hôtel de la Gare, n° 17, à gauche, longtemps tenu par la famille Gaudicheau ( voir L'Anjou, juin 1990 ) ; - l'hôtel Terminus, n° 15, édifié dans le style fleuri des années 1900, aujourd'hui, le Nouveau Terminus.
Curieusement l'hôtel de la Gare est peu touché
par les bombardements, alors que l'hôtel Terminus est à
demi éventré. Comme le reste du quartier, il devra
être entièrement rénové. |