NOM ACTUEL : quai du Jagueneau
 

 QUARTIER : Fenet
   

Première dénomination : seigneurie du Jagueneau ( 1618 ). Il pourrait s'agir d'un nom de famille dérivant de Jacques. XIXe siècle : route de Dampierre

 

N° actuel

CURIOSITÉS

 Au cours du XVIIe siècle, un ensemble de petites maisons et d'enclos, appartenant aux familles Groüard et Brouilly, est acheté progressivement par les Pères de l'Oratoire, leurs voisins. Ceux-ci y logent dans les années 1654-1671 l'architecte et sculpteur Pierre Biardeau, qui participe à la construction de la nouvelle église et qui aménage des autels monumentaux.
 Un autre petit logis est édifié en 1689, à frais communs, par Le Bigot de Gastines et le duc de la Meilleraie. Ces derniers acceptent de le confier en 1695 à la Maison de l'Oratoire ( A. Girouard, S.L.S.A.S., juil. 1927, p. 47-53 ). Le supérieur général de la Congrégation, le Père de la Tour, en fait un petit refuge à l'intention de sa célèbre pénitente, Madame de Montespan, qui a quitté la cour et vit désormais dans la piété, mais non dans la pauvreté. Elle souhaite y séjourner quand elle vient rendre visite à sa soeur, Gabrielle de Rochechouart de Mortemart, l'abbesse de Fontevraud.
 Les auteurs anciens ( Bodin, Bauchard ) affirment qu'elle y vient souvent. Je n'en suis pas si sûr, ayant recherché en vain des traces de son passage. En tout cas, en 1689 et en 1693, elle séjourne dans l'abbaye de Fontevraud et à partir de 1704 dans son château d'Oiron. De même, le fait qu'elle ait aidé les oratoriens à achever le dôme de leur église est légendaire, selon l'abbé Goisnard, qui n'a trouvé aucune trace de versement.Le château du Jagueneau

 Le Jagueneau passe ensuite dans le domaine privé. Au début du XIXe siècle, la commission des hospices lance une souscription afin de le racheter et d'y implanter l'asile départemental d'aliénés. L'affaire n'aboutit pas.

  Le château qui apparaît sur cette carte postale est manifestement pour l'essentiel une construction du XIXe siècle, dans le style classique, alors que les actes anciens décrivent un petit pavillon ( qui survit sans doute dans le corps central ). L'ensemble est endommagé une première fois par les obus incendiaires allemands de juin 1940 et achevé en 1944 par les bombes alliées visant le pont de chemin de fer tout proche. Le Jagueneau n'a pas été reconstruit.

 
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