NOM ACTUEL : r. du Prêche
 

 QUARTIER : Ville close
   

Premières dénominations : rue du Temple. Le temple bâti entre 1590 et 1592 par Duplessis-Mornay et Charlotte Arbaleste occupait partiellement le tracé d'une voie ancienne au nom inconnu. Ce temple, adossé au rempart se situait non loin de la tour du Bourg qui en dépendait. Après sa destruction en 1685, la rue ouverte à nouveau est baptisée " rue du Temple ". XVIIe-XVIIIe siècle : parfois, " rue de la Tour-Grenetière " ( 1771 ) et " rue des Payens " ( cadastre ), car cette dernière rue ne débouche pas encore sur l'Arche Dorée, la rue du Prêche constitue son prolongement naturel vers la Grande-Rue.

1794-1818 : rue de la Loi, car la voie conduit au tribunal.

1818 : rue du Prêche, ce mot étant considéré comme un synonyme de temple.

Voir : Plan des Quartiers anciens
Voir : Généralités sur les Basses Rues

 Le flanc méridional de l'enceinte
 Partie méridionale de l'ancienne enceinte

 La rue du Prêche longe la partie méridionale de l'ancien mur de Ville, qui était précédé par une douve et qui a été renforcé à plusieurs reprises aux XVe et XVIe siècles, car il avait pour mission de contrôler l'ancienneTour du Bourg vue de l'intérieur de l'enceinte route du Poitou, route de la plus haute importance stratégique.

 

 

 

 La haute porte du Bourg a disparu, ainsi que l'essentiel de la courtine. Sur la vue de gauche prise du château, apparaît d'abord la tour du Bourg, écrétée et couverte par une terrasse. Elle n'est pas semi-circulaire comme les autres tours de l'enceinte, mais parfaitement ronde et en forte avancée sur l'ancien rempart, qui marque un curieux décrochement. Sa mission évidente est de battre les douves de chaque côté. Comme à la Tour Grenetière, le passage à l'étage supérieur s'opère par une tourelle en encorbellement dont on devine les restes sur la photo de droite. La salle inférieure est couverte par une solide voûte en coupole.

 

 

 


Graffiti de la tour du BourgGraffiti de la tour du Bourg

 Cette tour devient ensuite une annexe de la prison. De cette période subsistent de beaux graffiti, dont celui de droite est daté de 1766. Celui de gauche est indéchiffrable, à l'exception du mot " galère " qui y apparaît à deux reprises.
 A la fin de la période pénitentiaire, la tour et quelques bâtiments adjacents deviennent avant tout le quartier des femmes, mais des hommes y sont parfois enfermés. Dans les années 1960, les lieux sont hantés par des clochards.

Voir le site du Fonds de la Tour du Bourg, qui se propose de restaurer ce monument, en particulier les plans proposés par Patrick Brunel, une étude sur les graffiti par Bertrand Ménard et un historique de la tour par Joseph-Henri Denécheau.

 


Parie orientale de la tour en avancée sur le rempartGravure par Dietrich, congrès archéologique de 1862

 L'enceinte est à nouveau renforcée par l'adjonction d'une grosse tour oblongue présentant les caractéristiques du XVIe siècle.
 A gauche, une gravure sur bois de 1862 la représente avant l'ajout des nouveaux bâtiments de la crèche ; on y retrouve les mâchicoulis à décor tréflé. Au-dessus, l'ancien chemin de ronde, élargi, reliait le premier étage de la Tour Grenetière à la chapelle Saint-André, dont la présence est signalée par un clocheton.

 

 Plus loin vient la Tour Grenetière, objet d'une étude spéciale.

N° actuel

CURIOSITÉS

6 - Hôtel, début XIXe siècle, de la famille Persac ( Charles-Thibault est maire de Saumur à deux reprises ).

Cour des Aides, aujourd'hui Crêche Chauvet11 - Entrée de la Crèche Chauvet. Siège traditionnel de la Cour des Aides, qui juge les affaires concernant les impôts indirects. En 1764 est instituée la Commission de Saumur chargée de terroriser les faux-sauniers récidivistes et les expédiant habituellement aux galères. Voir la répression du faux-saunage.
 En 1769, les Fermiers Généraux font construire ce nouveau palais pour le tribunal ( A.D.M.L., 1 Y 186 ). Ce bâtiment présente un double intérêt : avec ses lignes sobres de jambes et de bandeaux sans décoration, il annonce les façades néo-classiques qui vont orner Saumur jusqu'en 1820 ; pour la première fois dans un bâtiment civil, des assises de pierre de Champigny forment les soubassements.
 Le palais continue ses fonctions de tribunal pendant la Révolution. Les commissions militaires s'y installent pour juger à la hâte les révoltés vendéens et prononcent près de 440 condamnations à mort. Les tribunaux de Saumur continuent à y siéger, installés au coeur de la prison, jusqu'en 1834, année où ils émigrent vers le nouveau Palais.
 En arrière du tribunal apparaissent la grosse tour débordant sur l'autre côté du rempart et le clocheton signalant l'emplacement de la minuscule chapelle Saint André.
 Après la période pénitentiaire, les locaux, toujours municipaux, sont affectés au bureau de Bienfaisance ; une partie du terrain à l'arrière, qui servait de remise pour le bois, est détachée pour la construction du Temple. Les bâtiments sont aménagés en crèche, à la suite d'un legs du géomètre Florent Chauvet en 1882. La ville ne se presse pas, car elle sait bien que les frais de fonctionnement seront élevés. La crèche n'a été ouverte que le 1er mai 1924.
  

 
RÉCIT LIEUX INDEX MÉTHODE